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Andalousie
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ANDALOUSIE

            L'Andalousie est une région autonome de l'Espagne depuis le référendum du 28 février 1980. Une forte identité andalouse est présente dans l'ensemble de la population. La Junta Andalucia est l'organe exécutif qui dirige la communauté depuis Séville, elle est constituée de treize conseillers et d'un président. Le Parlement Andalou siège également à Séville, constitué de 109 députés élus tous les quatre ans au suffrage universel auxquels s'ajoute un représentant du pouvoir central espagnol. 

            L'Andalousie reste une région toujours très agricole et peu industrialisée même si le secteur tertiaire s'est beaucoup développé ses dernières années. La construction immobilière, liée à un développement touristique très rapide (deuxième destination touristique en Europe et troisième au monde derrière la France et les USA), a connu une véritable frénésie (en particulier dans la zone de Marbella) et a laissé sur les paysages des séquelles irrémédiables. Il n'est pas rare non plus de voir des immeubles inachevés, des grues rouillées, des chantiers à l'abandon parsemer la région. Mais les petits villages blancs suspendus à flanc de montagnes existent toujours une fois que l'on a quitté la Costa del Sol défigurée par cette architecture "débile". Une nouvelle forme de tourisme vert est en train de naître au détriment du modèle "plage-soleil", sa nature et ses paysages en dehors de la Costa del Sol est, entre ses plaines ses chaînes montagneuses, ses aires parsemées de lagunes, ses vastes étendues humides, une destination de choix pour qui aime la nature. Le tourisme culturel est lui aussi important même si pour l'essentiel il est localisé aux trois grandes villes que sont Séville, Cordoue et Grenade.

            La corrida fait partie intégrante de la culture andalouse, Manolete et El Cordobés sont parmi les plus connus des toréadors. Le flamenco "un art rare confidentiel et nocturne" (Mario Bois) reste le symbole éternel de l'Andalousie.

Ségovie est sur la route de l'Andalousie au départ de la France. Commune de la communauté autonome de Castille-et-León en Espagne. Capitale de la province de Ségovie communauté autonomme de la province de Ségovie. A une heure de route de Madrid, au confluent des rivières Eresma et Clamores, Ségovie s'élève sur un promontoire rocheux et domine la Sierra de Guadarrama en terres castillanes.  C'est ici que Isabelle la Catholique  fut proclamée reine de Castille le 13 décembre 1474.

La vieille ville constitue un des ensembles architecturaux les plus riches d'Espagne; l'aqueduc romain dans un état de conservation remarquable est inscrit au Patrimoine de l'humanité, tout comme le centre historique. De nombreuses églises romanes parsèment la ville. Ne pas manquer la cathédrale Santa Maria la dernière cathédrale gothique construite en espagne, style gothique tardif, sur le point culminant de la ville. Grimper jusqu'à l'Alcazar l’édifice héberge aujourd’hui les Archives militaires générales d’Espagne.

Passer par les rues et admirer palais et maisons seigneuriales d’une grande valeur architecturale édifiés en grand nombre à la fin du Moyen Âge et au début du XVIème siècle, une époque où l'industrie lainière était très active et où la ville exportait sa laine vers les Flandres, l'Angleterre et l'Europe.

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Úbeda : Fondée à l'époque romaine et connue sous le nom de Baetula. Sous la domination arabe elle est l'une des plus grandes villes d'al-Andalus célèbre pour sa production de ubedies (tapis brodés à la main). Ferdinand III s'empare définitivement de la ville en 1234. Son rayonnement sera à son apogée sous les règnes de Charles Quint et Philippe II. A cette période de hauts fonctionnaires et une partie de la noblesse viennent s'y installer, y font édifier de nombreuses bâtisses dans un style influencé par la Renaissance italienne. Les chefs d’œuvre construits à cette époque sont considérés comme quelques-uns des exemples les plus purs de l’art de la Renaissance en Espagne.

La place Vázquez de Molina où se trouvent réunis les plus beaux monuments de style Renaissance. Sur cette place se côtoient la chapelle del Salvador (réalisée par Andrès de Vandelvia entre 1540 et 1556 sur des plans de Diego de Siloé, c'est un exemple des plus représentatifs de l'art religieux de cette période de la Renaissance espagnole), le palais Vázquez de Molina (Francisco de los Cobos y Molina était le secrétaire particulier du roi Charles V), le palais du doyen Ortega (aujourd'hui un parador), l'église de Santa Maria de los Alcazares (construite sur les ruines d'une ancienne mosquée au XIIIème siècle, construite et reconstruite à plusieurs reprises entre le XIVème et le XIX ème siècles, son architecture associe plusieurs styles un cloître gothique, une façade d'influence vandelvirienne surmontée de deux clochers-murs du XIXème, des portails de la période classique).

Excentré, l'ancien hôpital de Santiago commandé par l'évêque de Jaén (originaire de Úbeda) en 1575 pour venir en aide et soigner les indigents. La chapelle possède un magnifique retable de bois et les voûtes sculptées sont peintes en trompe l'oeil, un escalier couvert d'une voûte aux caissons peints dans un style maniériste. Ce bâtiment aujourd'hui est un centre de conférences et d'expositions.

Basilique Santa Maria de los Reales Alcazares

Place Vasquez de Molina

Sacra Capilla del Salvador

Hôpital de Santiago

Baeza située sur une colline entourée de deux vallées, dans l'une coule le Guadalquivir, dans l'autre le Guadalimar affluent du précédent. Ses origines remontent aux premiers habitants humains de l'âge du bronze. Les romains sur ce premier site d'habitation y construisirent une ville avec fort et remparts.Sous la domination arabe la cité connu un développement florissant avant d'être reconquise par les rois catholiques.

Comme sa voisine Úbeda, Baeza connu une grande prospérité entre les XVème et XVIIème siècles et fut ainsi elle aussi un des berceaux de la Renaissance espagnole. Son université  fondée au 16ème siècle par Rodrigo López et Juan de Ávila servit jusqu'en 1827 avant de devenir un établissement d'enseignement secondaire en 1875. On entre par la chapelle qui sert aujourd'hui de salle d'expositions et d'auditorium.

Deux portes jumelles rappellent la muraille qui entourait la ville à l'époque musulmane et ouvrent la ville au centre historique où Antonio Machado  non seulement déambula sur la muraille dans un dialogue intime avec la poésie et la nature mais donna des cours dans l'hôtel particulier de Rubin de Ceballos l'ancienne université.

Le palais de Jabalquinto est un beau témoignage du gothique flamboyant.

La cathédrale est composée d’éléments d’époques variées, avec un caractère dominant de style Renaissance. Les deux premiers vaisseaux du chevet comprennent des piliers gothiques et des voûtes en croisée. Elle conserve deux portes à l'extérieur : la porte du Pardon, de style gothique, et la porte de la Lune, d’influence mauresque. À l’intérieur la grille Renaissance de la chapelle du sanctuaire, celle de l’ancien coro et celle de la sacristie, cette dernière de style gothique. Le cloître, également de style gothique, est formé de trois chapelles mudéjares et une chapelle gothique. La chapelle dorée (Capilla Dorada) est la plus importante de la cathédrale. Elle est de style Renaissance, d'influence clairement italienne.

Paseo de las Murallas d'époque musulmane : une promenade qui suit le tracé de l'ancienne médina, promenade où Antonio Machado aimait à se promener pour contempler les champs d'oliviers avec la sierra Magina et la sierra Cazorla  qui se dessinent en toile de fond.

La plaza del Populo au centre de laquelle se dresse la fontaine des lions l'une des célébrités de la ville.

Grenade certainement une des plus belles villes d'Espagne. Située à 740 m d'altitude au pied de la Sierra Nevada aux cîmes enneigées qui culminent à près de 3500 mètres, elle bénéficie d'un climat de type méditerranéen continental : chaud et sec en été, frais et humide en hiver. Grenade accueille plus de 3 millions de visiteurs chaque année qui viennent essentiellement pour visiter le complexe monumental de l'Alhambra et du Generalife un des plus beaux palais arabe jamais conservé qui s'étend sur 350 hectares dont 65 sont visitables et qui domine la ville 100m en contre-bas. Cet ensemble figure sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Si l'Alhambra est le centre d'intérêt majeur de la ville, les influences mauresques, catholiques et juives en font une ville de première importance sur le plan culturel et artistique. La conquête musulmane de l'Hispanie débute en 711et s'achève en 726; en 713 le général omeyade Tariq Ibn Zyiad prend le contrôle de Grenade et chasse les wisigoths. Les Maures avec diverses dynasties vont dominer la région pendant 800 ans. L'âge d'or de la ville correspond à la domination de la dynastie Nasride à partir de 1238. La ville prospère et riche, l'Alhambra voit le début de sa construction sous le règne de Youssouf 1er (1333-1353) et de Mohammed V (1353-1391). La ville est reconquise par Ferdinand et Isabelle les rois catholiques. Les juifs et les musulmans sont obligés de se convertir au catholicisme ou de fuir. Au 16ème et 17ème siècle la ville se transforme, de nouvelles voies et rues sont ouvertes, des places construites, la cathédrale, la chapelle royale et le palais de Charles Quint sont érigés.

De nos jours Grenade est une grande cité universitaire prestigieuse et accueille 60 000 étudiants qui rendent la vie nocturne animée. Mais les touristes de plus en plus nombreux semblent vouloir submerger la ville qui vit essentiellement de cette manne touristique.

Pour Frederico Garcia Lorca l'Alhambra est l'axe esthétique de la ville  de Grenade: "Tous les bleus, jusqu'alors ternes et imprécis, se changent en luminosités splendides, et les vieilles tours de l'Alhambra deviennent de scintillantes étoiles rouges...les maisons blessent par leur blancheur, et dans les ravins, les ombres ont fait place à des verts éclatant" (extrait de Impressions et Paysages).

La meilleure définition pour l'Alhambra c'est celle de "cité palatine" : "cité" parce que pensée, construite planifiée et développée par des lois d'urbanisme (islamique et hispano-musulman) et "palatine" parce que conçue pour être le siège de l'administration d'un état, la cour du souverain. Edifiée à proximité de la ville de Grenade la cité palatine occupe plus de 100 000 m² et est entourée d'une muraille de 2 km.

Trois espaces structurent l'Alhambra : l'Alcazaba la quasba ou enceinte résidentielle militaire, le Qasr al'sultan avec les palais et l'alcazar, la médina qui est la ville (artisans, commerçants, jardiniers) au service du sultan. Ces espaces communiquent entre eux par des rues,des tours et des portes qui contrôlaient l'accès à l'enceinte fortifiée.

                L'Alcazaba : a une fonction défensive, c'est là que vivait la garnison.

                Les palais Nasrides : le Mexuar servait de salle d'audience; le palais de Comares construit sous le règne de Youssouf 1er, résidence du sultan et de sa famille et accueille aussi la salle du trône; le palais des lions construit sous Mohammed V dont le nom provient de la présence d'une fontaine centrale entourée de lions qui font office de jets d'eau.

            Le Partal composé du palais du Portique et de la tour des dames. Un vaste espace organisé sous forme de terrasses en escaliers aménagées en jardins. La tour des dames un mirador d'où l'on a une vue panoramique sur l'Albaicin, le Generalife et les jardins aménagés.

Une longue promenade mène du Partal à l'extrémité orientale des remparts, promenade ponctuée de vestiges archéologiques qui conduit vers le generalife en longeant l'intérieur des remparts. Le trajet est parsemé de tours (de nature défensive mais aussi résidentielle) à l'intérieur desquelles quelques-uns des espaces les plus exquis de l'architecture nasride.

                La médina: une ville s'est développée du XIIIème au XVème siècle entre les murailles avec tous les éléments nécessaires à la vie des occupants de l'époque. Les fouilles archéologiques mettent à jour rues et bâtiments de cette époque.

                Le palais de Charles Quint , palais de style renaissance, construit sur l'ordre de Charles Quint qui voulait y faire une résidence royale et aussi en mémoire de ses grands-parents les rois catholiques. il ne fut jamais achevé

                Le Generalife est la propriété de plaisance des sultans nasrides mais aussi une exploitation agricole sous formes de potagers. Construite sous le règne de Mohammed II à la fin du XIIème siècle, sur une zone à l'est de l'Alhambra et plus haut que celui-ci. Ce palais, construit sur plusieurs niveaux pour s'adapter au terrain, est entouré de jardins et de nombreux canaux avec en particulier un extraordinaire escalier à quatre tronçons et trois plateaux intermédiaires dont la rampe est un muret constitué de canaux à sa partie supérieure ce qui permet à l'eau de descendre tel un torrent depuis le canal royal vers la cour du cyprès de la sultane

Malaga sur la Costa del Sol est baignée par les eaux turquoises de la Méditérranée, à cheval sur deux vallées fluviales, entourée des montagnes de Malaga (Montes de Malaga) qui la protègent du froid, possède un climat agréable : les températures sont douces régulées par l'influence de la Méditérranée, chaudes l'été et plus froides l'hiver. Les vestiges du théâtre romain et les bassins de Garum témoignent de son  passé romain. L'Alcazaba, construit sur une colline, domine la villle depuis 1040.  A la conquête musulmane en 711 une grande partie de la population autochtone s'est enfuie dans les montagnes de Malaga. La ville resta sous domination musulmane jusqu'au 18 août 1487. Ce jour-là au terme d'une bataille sanglante les rois catholiques reprirent possession de Malaga. Au XVIème siècle sous le règne de PhilippeII la construction du port apporta à la ville une nouvelle prospérité qui prit encore plus d'ampleur au XVIIIème siècle lorsque le commerce avec les Amériques se libéralisa. Le XIXème siècle vit l'expansion industrielle essentiellement la sidérurgie et le textile mirent la ville à l'avant garde de la révolution industrielle. Puis à la fin du XIXème l'effondrement de l'activité industrielle plongea la ville dans un marasme économique durable dont elle ne se releva qu'à la fin des années 1950 grâce au développement du tourisme. De nos jours le Parque Technologico de Andalucia occupe près de 20 hectares où se regroupe plus de 600 entreprises versées dans la haute technologie (énergie renouvelable, biotechnologie, informatique, électronique) une sorte de silicone valley à une échelle plus modeste que celle de Californie. 

La vigne eut toujours une grande importance dans la région et ce dès la période phénicienne. Ce vignoble est considéré comme l’un des plus anciens d’Europe. Le vin de Malaga est principalement doux et a le caractère de ses habitants, donc sa dégustation est calme et paisible. Et bien qu’il s’agence parfaitement avec les desserts, les locaux le boivent à tout moment durant les biens nommées “tascas” où l’on peut respirer l’air d’Al-Andalus.

Une longue promenade longe le port, l'activité y est très intense il fait bon s'y promener, c'est le "paseo" idéal près des plages, des bars, des restaurants et du port de plaisance. En plus de l'Alcazaba le centre ville posséde plusieurs musées,  un musée Carmen Thyssen et deux musées consacrés à Pablo Picasso qui naquit en cette ville.

Ronda est assise sur un site exceptionnel au coeur de la sierra de Ronda. La cité, construite sur un plateau rocheux, domine la gorge vertigineuse du  Tajo (l'Entaille) de plus de 100 m de hauteur et c'est sur ce plateau rocheux que les bandits de grands chemins venaient se réfugier. Une longue histoire, en ce lieu où se succédèrent Romains, Wisigotts, musulmans puis chrétiens après la reprise de la ville en 1485 qui céda sous les coups de butoir de Ferdinand le Catholique, a laissé un mélange de styles divers : constructions musulmanes et chrétiennes, églises et palais. La casa del Rey Moro abrite un très beau jardin du au paysagiste français Forestier, de ce jardin un surprenant escalier de 365 marches taillé à même la roche au XIVème siècle permet d'accéder à la rivière. Les bains Arabes construits au XIIIème siècle parmi les mieux conservés d'Espagne et situés près de la rivière dans le quartier des artisans et commerçants. Les fouilles menées depuis 1935 ont permis de dégager les trois salles de bain (froid, tiède et chaud) surmontées de voûtes en berceau (percées de lucarnes en forme d'étoile) et reliées par des arcs en plein cintre. Une partie des chaudières et des systèmes de conduite d'eau est également conservée. Le Musée municipal de Ronda installé dans le palais de Mondragón ou Palais du Marquis de Villasierra, un splendide bâtiment architectonique. La légende dit qu'il a été résidence du grand roi Abbel Malik ou Abomelic, fils du sultan marocain Abul Asan. Le Musée abrite une collection permanente qui retrace l'histoire de la région et les dernières découvertes archéologiques trouvées sur le territoire

            L'élément le plus extraordinaire est un pont dit "le pont neuf "construit entre 1751 et 1793. Ce pont, symbole et image emblématique de la ville, construit en une seule arche de 98 mètres de haut, qui repose sur des pierres de taille extraites du fond de la gorge du ravin, domine le Tajo et permet de relier les deux rives. En passant sur le pont la vue est imprenable sur la vallée du Guadiaro et la sierra Grazalema. Les quartiers modernes ou du « Mercadillo » et le quartier ancien de la ville  sont ainsi réunis et cela a facilité l'expansion urbaine. Les balcons des maisons suspendues au bord du précipice doivent offrir des vues spectaculaires à ceux qui y ont accès.

            Nombreuses sont les célébrités captivées par ces lieux : Pline, le roi poète de Séville al-Motamid, Ibn al-Jatib, Espinel Vicente, Rilke qui qualifia Ronda de "ville de rêve", Ernest Hemingway passionné de corrida, Orson Welles qui demanda à ce que ses cendres y soient dispersées (dans la propriété de son ami le matador Ordonez).

Deux grands noms de familles de toreros ont fait la gloire de Ronda : les Romero et les Ordonez dont Pedro Romero qui aurait affronté plus de 5000 toros sans la moindre égratignure et dont le portrait fut peint par Goya. Deux statues immortalisent ces deux familles à l'entrée des arènes parmi les plus vastes (66 m de diamètre) et les plus belles d'Espagne.