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Equateur

Quelques chiffres


            - Superficie : 283560 km²

            - Population : 13 500 000 habitants dont 60% de métis. Amérindiens 30 %, Noirs 7 %, Blancs 3 %.

            - Quito la capitale à 2800 mètres d'altitude.

            - Guayaquil la plus grande ville du pays : 2 600 000 habitants

            - Chimborazo, sommet le plus haut d'Equateur : 6 310 mètres.

            -  Cotopaxi : 6 005 mètres, volcan en activité le plus haut du monde.

            - 33 sommets couverts de neiges éternelles.

            - Quatre sites inscrits au Patrimoine Mondial de l'Unesco : vieille ville de Quito, parc national de Sangay, le centre historique de Cuenca, l'archipel des Galápagos.



Quelques dates


            - 10 000 à 3500 BC : traces de présence humaine (outils de pierre, flèches) en zone côtière et dans la Sierra.

            - 5800 BC : la présence du maïs est attestée.

            - 5200 BC : culture Valdivia, la première grande culture de la poterie, des sculptures et de l'orfèvrerie.

          - 3500  BC : culture Machalilla et Chorrera. Poterie et sculpture.

            - 200 BC à 800 PC : période dite du développement régional. Des groupes ethniques se forment et se structurent, en particulier sur la côte et dans la sierra. Apparition du travail du métal : or, cuivre, argent et plus étonnant le platine.

            - 700 à 1500 : formation de petits états en gestation.

            - 1300 : royaume de Quito fondé par les Caras.

            - 1460 : les Incas conquièrent le royaume de Quito

            - 21/09/1526 : l'espagnol Bartholomé Ruiz débarque sur la côte Equatorienne.

             - 1530-1532 : guerre de succession entre les demi-frères Huascar er Atahualpa après la mort de leur père l'inca Huaynua Capac. Atahulpa l'emporte à Ambato.

            - 1531 : Pizarro arrive en Equateur.

            - 1532 : le 15 novembre Atahualpa est fait prisonnier et assassiné le 29 août 1533. Fin de l'empire Inca.

            - 1544 : Révolte des espagnols contre l'autorité de Madrid

            - 1548 : l'envoyé de Charles Quint, Pedro de la Gasqua, réduit l'insurrection menée par Gonzalo Pissaro (frère de Pissaro), ce dernier et exécuté.

            - 1563 : Création de l'audience de Quito par Philippe II.

            - 1592 : Soulèvement des indiens à Quito vite réprimé.

          - 1736 : Mission géodésique française menée par le français La Condamine.

            - 1780 : Tupac Amaru II dirige un soulèvement indien. Massacre des populations espagnoles à Guamote. Mais Tupac Amaru II est capturé et exécuté le 18 mai1781.

            - 1809 : première déclaration d'indépendance de l'Audience de Quito.

            - 1812 : première constitution, mais elle ne fut jamais appliquée.

            - 1822 : le général Sucre remporte la bataille de Pichincha (24 mai) sur les Espagnols. Création de la république de Grande Colombie qui unit l'Audience de Quito au Vénezuela, au Panama, et à la Colombie.

            - 13 mai 1830 : l'Audience Real de Quito rompt avec la Grande Colombie, proclame son indépendance et prend le nom d'Equateur. Le premier président est le général Juan José Flores.

            - 1832 : l'Equateur agrandit son territoire en  prenant possession des ïles Galápagos.

            - 1852 : abolition de l'esclavage en Equateur.

            - 1941 : le sud de l'Equateur est envahi par le Pérou.

            - 1942 : Le protocole de Rio retire à l'Equateur une grande part de son territoire au profit du Pérou.

            - 1945 : intègre l'ONU.

            - 1967 : découverte de la présence de pétrole en Amazonie.

            - 1969 : intègre le pacte Andin qui favorise le libre-échange entre le Chili, la Colombie et le Pérou.

            - 1990 : soulèvement des populations amérindiennes.

            - 1996 : signature le 30 octobre à Santiago du Chili d'un nouvel accord de paix entre le Pérou et l'Equateur.

            - 2000 : le dollar remplace le sucre comme monnaie nationale.

            - 2006 : Rafaél Correa est élu président de la République


Quand y aller

          Toute l'année. La géomorphologie de ce pays détermine de forts contrastes climatiques.

            On croise à partir du centre puis vers l'ouest et enfin l'est :

                        -un climat glaciaire au dessus de 4500 m dans la cordillère des Andes. 33 sommets enneigés perpétuellement.

                        -un climat froid au dessus de 3000 m, absence de saison sèche et température en moyenne inférieure à 10°C.

                        -un climat tempéré entre 2000 et 3000 m, les températures oscillent entre 10 et 15°C tout au long de l'année.

                        - un climat subtropical entre 500 et 2300 m d'altitude pour une température variant entre 18 et 24°C.

                        -un climat tropical côtier le long de la côte et pour les îles Galápagos. Température entre 20 et 32°C. Chaud et humide.

                        - un climat tropical de l'Oriente et qui concerne la forêt amazonienne. Chaud très humide, même étouffant.

            A vous de choisir.



Géographie

            La cordillère des Andes ou épine dorsale du pays, orientée nord-sud, elle laisse à l'ouest la Costa, à l'est l'Oriente, et au milieu la Sierra. En plein océan pacifique la région insulaire encore appelé les Galápagos .

            La Sierra située entre les deux cordillères, est constituée de plateaux et de nombreuses vallées entourés d'une trentaine de volcans dont certains sont toujours en activité et 22 ont un sommet qui culmine entre 4200 et 6300 pour le Chimborazo. 60% de la population équatorienne vit dans la Sierra.

            La Costa, plaine alluviale et chaude, est coincée par l'Océan Pacifique et les contreforts de la Cordillère des Andes. Cette région est la plus fertile du pays. Elles s'étend sur toute la façade maritime du pays, environ 700 km et la largeur de cette bande côtière varie de 20 à 200 km. Deux grands fleuves l'irriguent : l'Esmeralda au nord et le Guayas au sud.

            L'Oriente fait partie du bassin de l'Amazonie, cette région est une réserve naturelle extraordinaire de la biodiversité de la planète. Elle occupe près de la moitié du territoire équatorien mais regroupe seulement 10% de la population totale. De majestueux et gigantesques fleuves parcourent cette vaste plaine couverte d'immenses forêts, et finissent par rejoindre l'Amazone.

L'archipel de Colomb, situé à 1000 km des côtes équatoriennes  est constitué d'un ensemble de 15 îles et de nombreux îlots. L'ensemble de ces îles et îlots d'origines volcaniques, abritent de nombreuses espèces animales et végétales dont certaines sont uniques au monde et ne se rencontrent qu'ici. Charles Darwin rendit célèbre cet archipel plus connu sous le nom de Galápagos.

  

Dangers particuliers


Soroche : c'est le mal des montagnes. Lié à la baisse de la concentration en oxygène de l'air que l'on respire au fur et à mesure que l'on gagne en altitude. Déjà à Quito peut survenir un mal de tête mais rarement plus. Si en altitude survient mal de tête, étourdissements, vomissements il est recommandé de redescendre rapidement pour retrouver un air plus oxygéné. Il est préférable de rester quelques jours à Quito pour que l'organisme s'adapte à l'altitude.


Le soleil : indispensable de s'en protéger. Chapeau, lunettes de soleil, crème protectrice.


Tremblement de terre : fréquent pour ce pays volcanique. Deux chaînes de montagnes parallèles, se rejoignant parfois et hérissées de volcans encore en activité, parmi les plus élevés du monde, dont le Cotopaxi qui domine la ville de Quito.


La route et la conduite automobile : très dangereuses. Les véhicules doublent à tout moment dans les virages, les côtes, autre véhicule en face sans aucun souci de la sécurité. Eviter de conduire la nuit, certaines voitures ne disposant pas de phares. Sinon le circuit routier s'est bien amélioré ces dernières années.


La faune

La biodiversité de ce petit territoire de 283000 km² (incluant les Galápagos) est époustouflante. Par exemple 1600 espèces d'oiseaux (dont 130 colibris) et surtout le Condor emblème du pays.

L'Equateur  détient comme espèces animales le 1/3 des batraciens, le 1/5 des d'oiseaux, le 1/6 des lépidoptères, le 1/7 des reptiles du monde.

Pêle-mêle : caïmans, pumas, jaguars, paresseux, lamas, guanacos, vigognes, otaries, dauphins d'eau douce, perroquets, piranhas, anacondas, fourmilier géant, le singe araignée, tortues,  etc...


La flore

            Une flore tout a fait exceptionnelle elle aussi. 10% des espèces de plantes de la planète se retrouvent en Equateur : 25 000 espèces végétales, 2700 espèces d'orchidées sauvages, des arbres géants en Amazonie (ils peuvent atteindre 60 mètres de hauteur).


Parcs et réserves

            L'équateur essaie de protéger cette biodiversité et pour cela a crée de nombreux parcs et réserves. Ils couvrent près de la moitié du territoire (40%). En tout 9 parcs nationaux et 17 réserves nationales. Il est possible de camper et de passer plusieurs jours consécutifs dans ces parcs. Le coût de l'entrée reste modique pour les touristes étrangers exception faite des Galápagos.


Artisanat

            Riche et varié. La diversité des identités culturelles a permis de développer une grande variété d'artisanat.  Tissus, tissage et lainages, chapeaux (dont le célébrissime Panamá), bijoux en or ou en argent, objets sculptés à partir de la tagua (appelé aussi ivoire végétal, fruit d'un palmier de la forêt équatorienne car il rappelle l'ivoire), peintures naïves avec une forte imitation des œuvres du peintre Guayasamin, des imitations de nombreux objets et sculptures des civilisations précolombiennes.


Les marchés

            Chaque ville ou village possède son marché, plus ou moins important et dont la réputation est variable en fonction des produits qui y sont vendus. Ces marchés jouent un rôle essentiel dans l'économie du pays. Leur fonctionnement a peu évolué au cours du temps depuis l'époque précolombienne. Les échanges qui se faisaient par troc ou par un système de compensation.ont été remplacés par la monnaie.

Ces marchés, où les produits et denrées sont regroupés en secteurs précis en fonction de leur nature et dont les étals sont harmonieux et avenants, offrent toujours un spectacle charmant, réjouissant et coloré. Se promener dans ces marchés est une expérience à ne pas manquer et cela d'autant plus que l'on approche là la véritable existence de ces populations indigènes.


Notes de lectures


Pour faire connaissance avec ces civilisations :

Alfred Métraux : les Incas. Une porte d'entrée sur la civilisation Inca.


Jean-Christain Spahni : les indiens des Andes (Pérou-Bolivie-Equateur). Une synthèse sur ce que sont ces communautés indiennes de la cordillère des Andes. A travers cet ouvrage une approche d'une civilisation originale, respectueuse de l'homme et de la nature.


Jorge Icaza : essentiellement des romans sociaux. Son œuvre dénonce les injustices dont les Amérindiens sont victimes depuis l'arrivée des Espagnols et réhabilite les cultures indiennes. Huasipungo ( en français La fosse aux Indiens) est son ouvrage le plus connu. Et aussi El Hombre de Quito (l'homme de Quito), Viejos Cuentos, Cholos.


Arturo Borja : La flûte d'onyx. Il se suicida à l'age de 20ans. Considéré comme le père du symbolisme équatorien.


Juan Montalvo : El libro de las Passiones (le livre des passions), Los siete Tratados (Sept traités), Capitulos que se le olvidaron a Cervantés (Chapitres oubliés par Cervantès). Libertaire à une époque rigoriste, son œuvre développe des thèmes revendicatifs qui le conduisirent à l'exil. Il mourut à Paris en 1889


Juan Leon Mera : Auteur de l'hymne national équatorien. A écrit de nombreux romans et de la poésie. Cumanda reste son roman le plus célèbre.


José de la Cuadra dont on peu lire Le Four, les Singes affolés.


Escuela de Quito

          L'école de Quito  est une école d'art colonial religieux remarquable par sa richesse et sa diversité. De nombreux amérindiens ont ainsi pu exprimer leur sens de l'art et leur don artistique avec un talent exceptionnel. La plupart de ses artistes restent anonymes. Mais leur travail nous est parvenu et leurs nombreuses œuvres d'art sont à admirer dans les édifices religieux du pays et plus particulièrement à Quito (classé depuis 1978 au patrimoine de l'Humanité par l'Unesco) et à Cuenca. Se sont essentiellement des peintures, des sculptures, des tissages, un travail de l'or dont l'inspiration et la destination sont religieux.


            La peinture moderne équatorienne est dominée par l'oeuvre d’Oswaldo Guayasamín (plus de 7000 peintures) peintre des souffrances et de la misère. Né d'un père indien et d'une mère métis, marqué par une enfance pauvre et difficile, toute sa vie il gardera intact sa fois révolutionnaire, malgré une reconaissance internationale.

            Surprenant Equateur. A cheval sur la ligne équatoriale, il offre une rare diversité géographique, culturelle, humaine, animale et végétale, cela sur une surface deux fois moindre que la France. La cordillère des Andes arête centrale de direction nord-sud, constituée de volcans aux sommets perpétuellement enneigés parmi les plus hauts du monde, sépare le pays en deux. A l'ouest la côte Pacifique avec ses plages, sa chaleur équatoriale et la nonchalance généralisée de sa population. A l'est, l'Oriente ou Amazonie équatorienne avec sa forêt primaire tropicale, son climat chaud et humide, ses indiens aux traditions millénaires. Enfin le mythique archipel des Galápagos à 1000 kilomètres des côtes, une faune et une flore rares encore préservées, mais hélas les Galápagos sont inscrites depuis 2007 sur la liste du Patrimoine mondial en péril.

            Les couleurs du drapeau équatorien sont identiques à celles du drapeau Vénézuélien et Colombien.

            Au centre se dressent les armoiries de l'Equateur avec le Chimborazo la plus haute montagne du pays, un navire de commerce voguant sur un fleuve. Un condor survole l'ensemble ailes déployées, symbole de puissance et d'indépendance.

            La couleur jaune pour le soleil et la Confédération de grande Colombie, le bleu pour le ciel et la mer, le rouge rappelle le sang versé pour la patrie.

Le Panamá


            Fabriqué à partir d'une fibre végétale la "para mocora" extraite d'un palmier qui ne pousse que dans la région de Manabi. Cette fibre était travaillée par les populations locales bien avant l'arrivée des Espagnols. Les indigènes pour se protéger du soleil, fabriquaient des coiffes, dont la forme rappelait les ailes de chauve-souris.

            En 1530 un espagnol Francisco Delgado fait réaliser des toques. La qualité de cette fibre est telle que les toques peuvent être roulées sans dommages pour les ranger et surtout déroulées elles ne sont pas froissées. Ces couvre-chefs sont nommés du mot espagnol "toquas" qui très vite se transforme en "toquillas". Ainsi est né le "para toquilla". Ce palmier fut cultivé dans les régions de Guayaquil et de Manabi mais sa fibre prenait la route de Cuenca où elle était travaillée de façon totalement artisanale.

            En 1881 les Etats-Unis se lancent dans le percement du canal de Panamá. Pour protéger les ouvriers du soleil le port du chapeau est rendu obligatoire. Légères, infroissables, confortables les toquillas équatoriennes furent adaptées à l'unanimité. C'est ainsi que naquit le chapeau Panamá, qui malgré sa nouvelle appellation ne peut s'identifier qu'à l'Equateur et reste un élément essentiel de son patrimone culturel.

Le Quichua

Langue apportée au moment de la conquête Inca. Aujourd'hui elle est parlée par environ 1.5 million d'amérindiens vivant sur les hauts plateaux andins. Il y a le quichua parlé en Equateur (quichua du nord) et celui parlé au Pérou et Bolivie (quichua du sud). Mais en Equateur on dénombre 9 dialectes quichuas parlés par autant de communauté amérindienne (canar, napo, pastaza, tena, tungurahua, imbabura, chimborazo, calderon, loja).

La Mitad del Mundo


            Un monument s'élève à l'endroit où passe la ligne équinoxiale que Charles Marie de La Condamine et les membres de la mission géodésique française définirent au 18 ème siècle.

            Si on n'y prend pas garde, un pied peut se retrouver dans l'hémisphère nord et l'autre dans l'hémisphère sud. Certain comme le montre la photo sont d'une extrême prudence.