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Nouvelles du bord

2011

25 novembre : Après le coup de vent, le beau temps. Mais il fait si beau que le vent est absent. Totalement absent. A onze heures le vent se lève. 7/8 nœuds au près. Les voiles sont hissées et réglées. Deux heures plus tard terminé, plus un souffle, plus une ride sur l'eau. La prochaine escale devait être Cascais aux portes de Lisbonne. A ce rythme l'arrivée paraît bien lointaine. Alors on se tourne vers le moteur pour faire un peu de route. Vers 20h30 une nouvelle poussée venteuse autour de 8/10 nœuds.  Arrêt du moteur : ouf. Au près bon plein en surveillant les pêcheurs. Le cap Finisterre est doublé par mer belle. Vers 22 heures patatras plus de vent. Retour au moteur et ce toute la nuit. Pour pallier à cette absence de vent le port de Leixoes va nous fournir un ponton  pour y passer la nuit; un peu las d'entendre le ronron du moteur.

















Accueil agréable à la marina. Le service administratif se charge de toute la paperasserie. Leixoes est le deuxième port du Portugal. Grand port de commerce avec 29 docks mais c'est aussi un grand port sardinier. Une grosse activité règne sur tous les quais. La ville n'est pas attachante, par contre si on dispose de temps, la vallée du Douro et la jolie ville de Porto à quelques kilomètres méritent une exploration.


27 novembre : Départ de Leixoes à 8 heures avec 20 nœuds de vent. Belle navigation malgré une houle toujours bien formée. Vers midi le vent commence à tourner dans tous les sens pour s'absenter. Il ne sera de retour que dans la soirée et de nord, 10 nœuds environ et plein vent arrière. Toute la nuit il sera régulier en intensité et direction. Etonnamment peu de pêcheurs, seuls deux chalutiers seront croisés. Au petit matin, avant que le jour n'apparaisse, devant Péniche autre grand port de pêche, petites et grandes embarcations se sont données rendez-vous sur l'eau. Une multitude de feux de navigation mobiles se déplacent, désordonnés, comme des guirlandes qui se balanceraient au vent.

Dans l'après-midi arrivée à Cascais, port de plaisance situé à quelques milles marins de Lisbonne dont la visite est au programme. Escale de plusieurs jours prévue.

Accueil courtois et plein de gentillesse à la marina avec bouteille de vin régional offerte. Marina de presque 700 places, bien protégée, bien équipée et située dans un joli cadre. De plus l'accès à Lisbonne est facile et peu onéreux. L'option train en particulier : 3,70 € pour un AR.

















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Visite de Lisbonne.

Depuis 1988 date de notre dernier passage à Lisbonne - que d'évolution! Lisbonne est sortie de sa léthargie et est devenue une ville dynamique qui se modernise rapidement même si de nombreux cafés, épiceries, commerces divers continuent de vivre au sein de quartiers qui ont conservé leurs rythmes de vie. Les rues escarpées, pentues, étroites et pavées invitent à la promenade. Ces rues, souvent des escaliers car Lisbonne est construite sur de nombreuses collines, n'en finissent pas de descendre et monter. Véritables labyrinthes elles mènent à des impasses, des cours intérieures, des belvédères. Le fado sort des fenêtres de facades recouvertes d'azulejos et inonde les rues. Rêver et flaner voilà ce qu'il convient de faire à Lisbonne. Des haltes sont possibles grâce au très nombreux cafés et restaurants disséminés tout au long de ces rues tarabiscotées.

Pour se déplacer pourquoi ne pas utiliser les tramways centenaires jaunes ou rouges qui desservent encore une grande majorité de la ville.

Les quartiers modernes du nord n'ont pas de cachet particulier et pour tout dire ne présentent pas beaucoup d'intérêts.

  

4 décembre :  Cascais s'amenuise à la poupe de Noème. Il est dix heures, mer belle, 15 noeuds de nordet. En route pour Madère. Trois jours et demi au portant sous un ciel voilé avec de rares pluies. Parfois des calmes. Une mer houleuse de 3 mètres en moyenne de bout en bout accompagnée de périodes très agitées et 25/30 noeuds de vent.

            Le 7 décembre Porto Santo, petite île au nord-est de Madère, se dessine dans l'après-midi sur l'horizon. A 19h30 la croisière s'achève.


8 décembre : Porto Santo, desséchée, ocre, une végétation rare sinon absente, un relief plutôt plat, dispose d'un atout remarquable c'est sa longue plage de sable doré de 8 kilomètre de long sur la côte sud. C'est la seule plage de tout l'archipel de Madère. Plage sur laquelle se précipitent les Madèriens et les touristes à la belle saison.

            La visite de Vila Baleira, la "capitale" de l'île, est rapide. Le centre est occupée par une grande place, en bordure de mer, où se dressent de nombreux palmiers et presque autant de magasins-souvenirs. De jolis bâtiments l'encadrent. Une statue de Christophe Colomb est érigée dans un jardin qui domine la place. Colomb séjourna ici, à la demande d'un négociant portugais pour l'achat d'une cargaison de sucre. Au cours de ce séjour il épousa la fille du donataire-Bartolomeus Perestrelo. On peut visiter sa maison sise dans une ruelle contigue à l'église. Puis il alla à Funchal chez son ami Joao Esmeraldo. Chez celui-ci, il complète ses connaissances maritimes qui l'inciteront plus tard à partir à la découverte du monde.  

Ici la vie continue de s'écouler paisiblement.






















9 décembre : Traversée de trente milles jusqu'à la marina Quinta do Lorde à la pointe nord-est de l'île de Madère. Marina ouverte en 2004. Elle offre de bons services et n'est qu'à une trentaine de kilomètres de Funchal avec un service de bus tout à fait correct. De plus si vous êtes adhérent à STW vous bénéficiez d'une réduction de 20% en période haute et 30% en période basse La marina de Funchal propose peu de places aux voiliers de passage et elle est souvent (toujours) saturée. Il y a toujours la possibilité de mouiller aux abords du port sans dépasser au sud la ligne de sonde des 10 mètres mais le mouillage est rouleur voire intenable par forts vents du large.

            Une escale de 8 huit jours pour visiter cette belle île. Le mieux est encore de louer une voiture (20 € par jour pour une voiture type Fiat Ibiza en 11/2011) car les circuits en bus pour coordonner les différents horaires des nombreuses compagnies de bus qui desservent l'île sont vite compliqués.






















16 décembre : Vent de nordet à est  20/25 noeuds entre Madère et les Canaries prévu sur les 300 milles de la route. Départ à 10 heures. Début de matinée calme dans une mer croisée agitée à très agitée. Avec rafales à 30 noeuds pouvant durer 10 minutes avant de retomber à 15/18 noeuds. La voilure est réduite pour que Noème reste confortable lors du renforcement du vent même si cela ne dure pas très longtemps. Le jeu incessant de réduire puis de relarguer de la voile devenait un peu pénible. Tant pis si Noème est sous-toilé, le confort avant tout. Le dimanche vers une heure du matin, Las Palmas de Gran Canaria s'annonce par un halo lumineux au dessus de l'horizon. A cinq heures nous rentrons dans cet immense port devant lequel sont en attente, au mouillage, de nombreux cargos. Derrière l'immense brise-lames la houle s'atténue et s'apaise. Tranquillement les défenses sont mises à poste et les amarres tournées au taquet. La passe d'entrée du port de plaisance est matérialisée par deux feux rouges clignotants, le ponton d'accueil derrière la digue de protection laisse des places libres. Fin de la traversée qui fut agitée de bout en bout.

            Nous retrouvons Catherine et René sur leur voilier IO au ponton de la marina de Las Palmas. Et petite surprise notre précedent voilier Paradoxe est lui aussi à la marina. 



2012



17 janvier : Après avoir visité quelques îles nous voilà près à prendre la direction du Cap Vert. Aux îles Canaries le plus remarquable (!) est le développement d'un tourisme de masse impressionnant. Des millions de touristes débarquent chaque année par avion. Sur certaines îles des secteurs entier sont dévolu à "Homo touristicus" associé à une concentration et une débauche d'immeubles tous plus laids les uns que les autres (point de vue personnel), la langue espagnol a quasiment disparue au profit de l'anglais et l'allemand. Heureusement l'île de La Gomera et encore plus l'île La Palma ont su se préserver pour l'instant de ce mouvement mais pour combien de temps; il est vrai qu'elles n'ont pas de belles plages de sable doré capables d'attirer les promoteurs près à tout défigurer.

            Pour apprécier ce qui peut encore l'être il faut donc fuir loin des grands centres urbains et des centres à touristes et ne pas hésiter à louer un véhicule. Pourtant à Las Palmas (de Gran Canarias) il persiste, résistant à l'envahisseur, la ville historique de Vegueta. Celle-ci présente un charme espagnol des siècles passées tout particulier et une réhabilitation de tout l'ensemble est en cours. Il est très agréable de se promener dans ces rues d'un autre siècle bordées de beaux bâtiments dont certains datent du 16 ème siècle.

            Sur la route des alizés la marina de Las Palmas offre un très bon abris, peut onéreux par rapport aux autres ports, un personnel seviable et le long du quai des "shipchandler" bien achalandés (prix et tarifs plus doux qu'en France), la wifi fonctionne très mal. Un marché et de nombreux supermarchés situés aux alentours permettent un avitaillement facile et diversifié pour la suite du trajet; et plus particulièrement pour ceux qui souhaitent s'arréter au Cap Vert.


            Le départ est repoussé au 21 janvier en raison d'un vent fort qui va souffler  associé à une mer forte les19 et 20 janvier. Le 21 janvier vent de nordet 15/20 noeuds, mer peu agitée. Le 26 janvier arrivé à Mindelo. Rien de notable pendant la traversée à part une journée avec 25/28 noeuds de vent et une mer forte.