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Nouvelles du bord

2012

  


Traversée transatlantique Mindelo (Cap Vert) Pointe à Pitre (Guadeloupe)









Lundi 13 février : Arrivée de Guy au petit matin à l'aéroport de Sao Pedro de Sao Vicente. Il nous accompagnera pour cette traversée Mindelo-Pointe à Pitre. Dans la journée derniers préparatifs et derniers contrôles. Visites aux organismes officiels (police et immigration) pour effectuer les démarches de sortie du territoire capverdien.


Mardi 14 février : avant de larguer les amarres pour le grand large arrêt à la station afin de compléter le plein de carburant. A 11h détour par le mouillage pour saluer quelques connaissances et direction le canal de São Vicente. L'effet venturi dans le canal entre les deux îles génère un vent de 30/35 nœuds, la mer est agitée et abrupte. Deux ris dans la grand-voile et yankee partiellement roulé pour franchir ce canal. Vers 15 h cap à l'ouest direction la Guadeloupe en ligne directe. L'orthodromie vaut la loxodromie à cette latitude.

            A la sortie du canal São Vicente le vent passe à 18/20 nœuds au grand largue. Les deux ris sont libérés ainsi que le yankee, Noème file ses 8/9 nœuds, parfois des pointes à 10. La nuit tombe rapidement et surtout elle est longue, 12 heures de nuit. Habitués à des nuits inexistantes ou très courtes du fait de nos navigations nordiques, c'est ce qui a été le plus pénible au cours de cette traversée. La nuit se passera sans incident et au même rythme. Pour lire, se reposer ou dormir c'est difficile car il y a des creux de 3/4 mètres et la houle croisée déferle. Inconfortable. Les premières 24 heures 204 milles parcourus.

Les 24 heures suivantes seront identiques et 190 milles de plus au loch. Toujours aussi peu de confort dans le bateau.


Jeudi 16 février : le vent passe à l'est et surtout il faiblit à 12/15 nœuds. Plein vent arrière, la vitesse en pâtit. 174 nautiques en 24 heures. Sera-t-il possible de possible de traverser en 10 jours?


Vendredi 17 : le vent reprend de la force et passe à l'est-nord-est. La progression vers l'ouest se poursuit.  En début d'après-midi, alertée par un changement dans le comportement de Noème, Marie-Hélène monte sur le pont et s'écrie : "Le yankee à disparu!". Le reste de l'équipage, somnolant dans sa bannette respective, se rue sur le pont. Force est de constater que l'enrouleur est vide. Mais le yankee, retenu par les écoutes toujours attaché à son point d'amure, chalute sur bâbord. Remonté sur le pont rapidement, il est intact. La manille qui le relie au curseur de l'enrouleur s'est suffisament déformée pour que l'axe se désolidarise da la manille libérant ainsi le yankee (la manille n'est pas de la marque Wichard). Rien de bien grave sauf que le curseur lui n'est pas redescendu, il est tout là-haut au sommet du mât. La houle est la mer sont trop fortes pour avoir envie de grimper en haut du mât. 21mètres au-dessus de l'eau c'est haut. Cela ne semble pas raisonnable d'aller prendre des risques pour aller le débloquer, ça remue beaucoup trop. Donc exit le yankee pour le reste de la croisière. Reste la trinquette, la GV, le gennaker et le spi. Et le vent faiblit à nouveau pour péniblement souffler 10/12 nœuds durant la nuit. Si si, bien 10/12 nœuds. 160 milles parcourus seulement en 24 heures et les nuits toujours aussi longues sans croiser un seul autre bateau. L'objectif des 10 jours s'éloigne.


Samedi 18 février : vent d'est puis de sud-est dans l'après-midi toujours 10/15 nœuds, la mer s'est bien calmée. Un peu plus de confort à l'intérieur permet de mieux se reposer. Au petit matin le vent remonte au nord-est, le spi est envoyé et se déchire près de son point d'écoute, deux déchirures de 50 cm de long. Exit le spi. Reste comme voile légère le gennaker mais sa surface est deux fois moindre que celle du spi. Progression très médiocre : 151 milles.


Dimanche 19 février et lundi 20 février : Vent d'est-nord-est toujours aussi peu fringant. Les 20/25 voire 30 nœuds de vent annoncés sur cette route des alizés se sont transformés en 12/15 nœuds. La houle reste de nord à 3,5 mètres. Monter au mât pour récupérer le curseur du yankee ne tente personne. Gennaker à poste la route se poursuit. 168 milles dimanche, 165 lundi.


Mardi 21 février-26 février : à partir de ce jour les alizés vont souffler entre 20 et 25 nœuds jusqu'à notre arrivée à Pointe à Pitre. Enfin!! Le gennaker ne sera utilisé que jusqu'à 15 nœuds de vent apparent environ pour ne pas le déformer et aussi parce qu'une couture a lâché même si elle semble résister après avoir été renforcée par une bande de tissu à spi autocollant sur les deux faces.

            Les jours et les nuits se succèdent à un rythme lent, aucun bateau aperçu. Comme seule compagnie des exocets, ces fameux poissons volants. Parfois des grains, mais rares en nombre et en force (pas plus de trente nœuds) nous obligent à prendre un ris dans la GV rompant ainsi la monotonie du voyage

            Deux jours avant l'arrivée le moteur du pilote commence à donner des signes de faiblesse. Le moteur patine et n'entraîne pas correctement le système de barre. A tour de rôle les équipiers barrent par rotation de deux heures. Les journées et les nuits semblent plus courtes.

            Dimanche en début d'après-midi la Désirade sort de la brume. A 21 heures nous sommes amarrés à la marina Bas du Fort à Pointe à Pitre.

            Les distances parcourues au cours de ces derniers jours sont remarquablement stables. Respectivement 164, 171, 171, 171, 179 nautiques.


            Au total 2156 milles nautiques parcourus entre Mindelo et Pointe à Pitre en douze jours pour une moyenne de 7,25 nœuds. Les déchirures sur le spi et l''impossibilité de pouvoir utiliser le yankee ont été un handicap pour assurer une vitesse plus soutenue et espérer traverser en 10 jours. Il est vrai que le vent pendant quelques jours n'a pas été non plus de la partie. Noème chargé au maximum de ses capacités a quand même besoin d'un peu de vent pour progresser à bonne vitesse.

                Le plus pénible fut les nuits longues, longues, longues. La mer formée et la houle venant du nord à nord-est, donc plutôt travers, ont rendu une bonne partie de la traversée inconfortable. Difficile de lire, de s'occuper, et aussi de dormir entre les mouvements du bateau et le bruit environnant, bruit souvent sous estimé. Un certain ennui a régné à bord et arriver à destination le plus rapidement possible était l'envie principale de tout l'équipage.



  

5 mars :

            - Yankee en place.

            - trinquette chez le voilier pour réparer un gousset de latte déchiré.

            - réparation maison du spi et du gennaker.

            - coffres nettoyés.

            - baille à mouillage récurée.

            - Moteur pilote changé (heureusement nous en avions un de rechange).


            Maintenant préparation de la suite du voyage qui devrait nous mener nous l'espérons vers le Canada et un hivernage à Saint-Pierre et Miquelon. En attendant nous allons profiter de la Guadeloupe et du soleil jusqu'à la fin du mois d'avril.


  

Lors de notre séjour le vent à soufflé fort et la température moyenne n'a pas dépassé les 20/022°C. Des brumes de sable ont obscurcis l'atmosphère pendant plusieurs jours, recouvrant le bateau d'une pellicule de sable couleur rouille difficile à nettoyer.

             A Porto Grande un ferry antique et un plus récent assurent la traversée vers l'île de San Anta҃o située dans l'ouest de Sao Vicente. La traversée, une heure environ, dans un bras de mer souvent houleux et agité par un effet venturi qui accélère le vent entre les deux îles  se termine à Porto Novo le seul port de l'île. Cette île, probablement la plus belle du Cap Vert, est divisée en deux par un massif montagneux dont l'altitude de son point culminant le Tope de Cora est de 1979 m. Au nord en  particulier des vallées encaissées, profondes, des pics escarpés, des flancs de montagnes qui plongent dans la mer organisent un paysage saisissant. On pourra admirer des forêts de pins d'eucalyptus, de cyprès. La pluie plus abondante que dans les autres îles lui permet d'avoir une production agricole importante qui est exportée sur les autres îles. La route qui mène à Ribera Grande puis Ponta do Sol est magnifique.

  

26 janvier-14 février 2012

            Deux semaines d'escale à Mindelo à la marina (www.marinamindelo.com) pour visiter une partie de l'archipel du Cap Vert. Archipel composé d'un ensemble de 14 îles (9 habitées) à 325 nautiques au large de l'Afrique et à 850 nautiques dans le sud-ouest des Canaries. Idéalement situé pour une escale sur la route des Antilles ou de l'Amérique du Sud.

            Il est possible d'arriver sur Ilha do Sal la plus au nord-est des îles du Cap Vert mais elle est peu agréable. Elle est toutefois une des trois îles où l'on peut faire son entrée (avec Sao Vicente et Santiago), elle dispose de plus d'un aéroport international ce qui est bien pratique pour les changements d'équipage. De Sal  naviguer vers Boavista puis continuer sur Santiago la plus grande des îles et aller mouiller à Praia la capitale du Cap Vert. Le mouillage des voiliers est situé dans la partie ouest de la baie ou encore dans la partie nord mais attention les fonds de vase ne sont pas de bonne tenue.

            Nous avons préféré atterrir sur l'île de São Vicente. Les conditions de sécurité pour les bateaux dans les mouillages avec la présence d'une houle, souvent forte et venant de toutes les directions sans raisons apparentes, ne permet pas de les laisser sur ancre sans surveillance pour aller flâner à terre. Sans parler de la petite délinquance bien que les choses se soient améliorées ces dernières années. La marina de Mindelo est un peu chère mais reste moins onéreuse que celles de nos côtes nationales. Il est toujours possible de mouiller dans la baie, bien protégée des vents de nord-ouest à sud par l'est, et de descendre à terre en laissant l'annexe sur la plage. L'annexe peut être amarrée au ponton de la marina mais le tarif est rédhibitoire : 4€ par jour lors de notre passage.

            Mindelo deuxième ville du pays est considérée comme la capitale culturelle. De nombreuses manifestations culturelles ont lieu toute l'année théâtre, musique bien sûr. N'oublions pas le carnaval en février.

            Son port, Porto Grande, principal port du Cap-Vert équipé d'un terminal de déchargement des conteneurs et de silos, assure le transit de la majorité des importations de l'archipel. Il est très actif. Ce qui surprend c'est de trouver dans la baie et le port des épaves submergées ou partiellement submergées.

            Les habitants sont d'un abord agréable et nombre d'entre eux s'expriment plus ou moins bien en français, certains le pratiquent excellemment. Les rues bordées de maisons de l'époque coloniale portugaise, en mauvais état pour la plupart, sont encombrées de marchands qui vendent essentiellement des fruits et légumes ou du poisson. Il y a aussi plusieurs marchés, chacun étant le lieu de vente de produits  venant d'une autre île ou d'une région de Sao Vicente. De nombreuses petites épiceries ou supermarchés se rencontrent dans toute la ville.

Ne pas hésiter à se rendre au marché aux poissons. La foule s'y presse tous les matins. Les pêcheurs débarquent une quantité importante de marlin, thon albacore, daurades, requins, mérous, raies, émissoles, caranges, maquereaux etc..Non loin du port dans les rues voisines le poisson est revendu frais ou est salé à même le trottoir avant d'être séché au soleil.


            

Sao Vicente, une île ocre où le Monte Verde culmine à 774 m. Quasiment dépourvue de végétation à part quelques rares acacias et touffes d'une herbe rase. Pourtant aux détours des chemins de jolis jardins maraîchers étalent leur verdure et colorent un peu cet environnement gris sable. Il faut absolument grimper sur le Monte Verde, à son sommet la vue sur Mindelo et sa baie est imprenable.

            

Baie de Marigot

Baie de Marigot


30 avril : Reprise du journal de bord.

            Le séjour s'écoule lentement voire paresseusement.

            Après les premières réparations, Noème est mis au sec pour refaire la peinture sous-marine, vérifier le sail-drive ainsi que l'hélice. La coque n'était pas très sale (sauf sous les ailettes où pendaient de longues algues cet endroit est toujours difficile à nettoyer lorsque le bateau est au sec) mais la présence d'un travelift et un prix plus que correct nous ont incités à sortir le bateau pour caréner d'autant plus qu'à l'équateur les coques se salissent très vite. Cinq jours plus tard le bateau était de nouveau à l'eau avec un antifouling toute neuf.

             Navigation dans l'archipel, enfin! Surtout Les Saintes : paysage splendide, eau transparente et turquoise. Au mouillage du Pain de Sucre la plongée se fait dans un véritable aquarium : sublime. La baie de Terre-de-Haut est classée comme une des plus belles baies du monde, cette opinion n'est nullement usurpée. Le mouillage très bien protégé (au point que Anglais et  Français se sont disputés sa possession pour bénéficier de cet excellent abri pour leur flotte; la bataille des Saintes en 1782 en est un des nombreux épisodes) est maintenant organisé sur bouée depuis un an environ. Il n'est plus possible d'y jeter l'ancre sauf autorisation spéciale. Cela aura au moins l'avantage de protéger enfin les fonds. Les voiliers sont nombreux à venir ancrer et les fonds sont malheureusement détruits.

            Beaucoup plus difficile de mouiller à Marie-Galante toute ronde sans réelle baie. Mouillage possible sur fond de sable de bonne tenue devant Saint-Louis dans une grande baie ouverte sur la façade Est, calme et protégée. A Grand Bourg une jetée délimite un petit havre mais la place est limitée et c'est là qu'accostent les navettes arrivant de la Guadeloupe avec leur lot de touristes.

            A la Désirade impossible de trouver un abri pour passer la journée en toute quiétude. Par contre entre la pointe des Châteaux  et la Désirade il y a deux petites îles, les Îles de la Petite Terre entre lesquelles des bouées ont été mises en place pour les plaisanciers et les professionels.

            En Guadeloupe sur la côte Caraïbe mouillage à Malendure et ses magnifiques fonds mais il peut être houleux. Le traditionnel mouillage de la belle baie de Deshaies maintenant surpeuplée. Sur la côte sud de Grande-Terre mouillage du Gosier et de Sainte Anne, un port de plaisance à Saint François avec mouillage à l'entrée. Côte très fréquentée.


            Nous avons eu l'occasion de passer quelques moments fort agréable en compagnie de Catherine et René aussi bien à terre qu'au mouillage. Ils sont maintenant partis vers la Martinique avant de traverser la mer des Caraïbes et rejoindre Panama plus tard.






































            Noème est prêt à remonter vers les Etats-Unis et le Canada. Nous devrions larguer les amarres (théoriquement) le 8 mai. Une première escale à Antigua puis de là gagner Saint Barthélémy, Saint Martin et enfin les îles Vierges Britanniques. De Tortola direction les Bermudes 850 milles au nord. Ensuite New-York ou Newport avant d'aller sur le Canada, Terre-Neuve et Saint-Pierre-et-Miquelon.

            Nous avions envisagé dans un premier temps de naviguer vers les Bahamas et de remonter la côte est des USA en utilisant les waterways de Charleston en Caroline du Sud jusqu'à la Chasapeake Bay. Pour nous cela est impossible car la hauteur des ponts fixes est limitée à 65 pieds et notre tirant d'air lui est de 72 pieds. Il nous restait la possibilité de remonter la côte par l'extérieur, passer le Cap Hatteras et gagner New-York. Finalement nous avons opté pour la route des Bermudes.


9 mai 2012 :  De violentes pluies s'abattent sur la Guadeloupe et la région depuis quelques jours. Retour du beau temps prévu en fin de semaine. Départ samedi 12 mai.


13 mai : Départ de  la marina Bas du Fort ce matin. Le temps est redevenu plus sec avec une belle brume de sable. Le sable du Sahara, poussé par des vents en altitude, franchit des milliers de kilomètres avant d'envahir l'atmosphère des Caraïbes. La visibilité s'en ressent et il pleuvrat beaucoup moins. Basse-Terre est contournée par sa pointe sud. Vent de 20 noeuds et une mer agitée avec des creux de 2 à 2,5 mètres.

            Le phare de Vieux Fort vigie de la pointe sud sépare l'Atlantique de la mer des Caraïbes, dès qu'il est dépassé le mer devient alors plus douce, le vent plus paisible. La remontée sur Deshaies, mouillage prévu pour la nuit, est agréable à part deux rotations brutales de vent à 180°. La première après avoir dépassé Vieux Fort et la seconde à la hauteur de Malendure. Pas de difficultés pour mouiller dans la baie de Deshaies si ce n'est de nombreux voiliers évitant sur leur ancre. Belle soirée avec musique d'ambiance provenant d'un hôtel sur le rivage.


14 mai : Antigua est à 40 milles au nord. Une traversée au bon plein avec une  houle de travers de 2 mètres. Temps sec et clair. A 14 heures la baie de English Harbour, protégée par les vestiges d'un vieux fort, se profile devant l'étrave. Eau bleu turquoise transparente. Mouillage par 4 mètres de fond de sable au sud-est de la baie dans un petit coin laissé libre par les nombreux voiliers présents. Lieu-dit Freeman Bay exactement.

            L'annexe est mise à l'eau rapidement. Les bureaux des Douanes et ceux de l'Immigration ferment à 16 heures. Les formalités se font dans l'ancien bâtiment des officiers de sa Gracieuse Majesté. Le lieu est bien entretenu, tous les bâtiments datent de l'époque de la domination anglaise. La renommée du lieu  tient aussi au passage de l'amiral Nelson qui y passa 3 années. Cette baie avec sa voisine Falmouth Harbour dont elle est séparée par un isthme  étroit ont été aménagées par les Anglais et servaient de trou à cyclone à leur marine au XVIII ème siècle.

            La clearance se fait rapidement : quelques imprimés à remplir, le personnel intervient aimablement à chaque question posée, quelques sous à donner (33 dollars US pour nous) et vous voilà libre de circuler à votre guise sur Antigua.

            Au fond de la baie de English Harbour et de Falmouth Harbour plusieurs marinas acceuillent des Méga-Yacht. Rééllemnt la taille de ces bateaux est impressionnante autant voiliers que motor-yachts. Malgré cela l'île ne semble pas briller d'une grande richesse par comparaison aux Antilles Françaises.


15 mai : De retour dans les bureaux pour la clearence de sortie toujours aussi aimable et 20$ US pour les frais de sortie. Départ demain pour Saint Barthélémy à 90 milles au nord-ouest. Appareillage dans l'après-midi en direction de Jolly Harbour, la côte sud présente de nombreux écueils. Attention à bien parer les dangers. Mouillage pour la nuit dans la baie à l'entrée de la marina de Jolly Harbour. Calme et moustiques pour la soirée.


16 mai : réveil à 4 heures du matin et appareillage à 5. Il y 75 milles entre Jolly Harbour et Gustavia nous ne voulons pas y arriver de nuit. Le vent fait défaut pendant deux bonnes heures avant de se réveiller. A partir de ce moment-là route grand largue avec 20/25 noeuds de vent, mer agitée par le travers, grande chaleur et quelques rares grains modérés.

            A 15 heures arrivée dans la baie de Gustavia encombrée de nombreux voiliers au mouillage. L'ancre est finalement jetée assez loin du port. Le mouillage est rouleur. Impossible de mouiller long car les bateaux sont assez proches les uns des autres. Beaucoup de vent et de pluie. La nuit agitée et pas très confortable.


17 mai : au petit matin ancre remontée et direction Saint Martin à 25 milles nautiques. Tant pis, pas de visite de Gustavia, le mouillage est trop inconfortable. Départ dans une mer toujours agitée et 20 noeuds de vent.  A 11h30 Noème est dans la baie de Marigot. Là aussi il y a du monde et encore c'est la fin de la saison car sinon il aurait été difficile de trouver une place. Heureusement la baie et grande et bien protégée.

            Nous nous attendions à trouver une petite riviera compte tenu de la réputation de Saint Martin mais alors pas du tout. La ville paraît un peu à l'abandon, de nombreux travaux inachevés, des bâtiments décrépits, des chaussées en mauvais état. La moitié des magasins sont fermés. Effets de la crise certainement. L'île ne nous est pas apparue la plus attrayante des îles de la Caraïbe. Malgré tout les touristes américains sont en nombre.


            Lundi matin cap à l'ouest vers les îles Vierges Britanniques 85 nautiques à l'ouest.




22 mai : Départ à 4h30 du matin car le vent pour la journée est annoncé modéré d'est soit au plein vent arrière. La baie de Marigot est suffisamment bien éclairée pour pouvoir quitter le mouillage sans éperonner un des nombreux voiliers  ancrés et dont le feu réglementaire de mouillage n'a pas été allumé. La navigation de nuit ne durera pas longtemps les premières lueurs de l'aube éclaircissent l'horizon dès cinq heures. Vent de 15/18 noeuds d'est, creux de 2 mètres, nébulosité importante. Noème progresse sagement. Quelques pluies éparses surviennent inopinément. Vers 10 heures brutales rafales à 35/40 noeuds accompagnant une pluie drue. L'équipage somnolent doit manoeuvrer promptement pour réduire la toile. Le grain va persister avec autant de vent et de rafales pour cesser environ une heure après avec une vitesse du vent qui retombera encore plus bas qu'en début de matinée.

            En milieu d'après-midi Virgin Gorda, la plus à l'est des Îles Vierges Britanniques, apparaît dans la brume de chaleur. Le mouillage pour ce soir est prévu à Saint Thomas bay entrée de Spanish Town. Pour y arriver il faut contourner l'île et longer toute la côte sud avant de virer à Round Rock passage situé entre des îlots coralliens puis remonter au nord sur 4 milles pour ancrer dans la baie. A 18 heures le mouillage est encombré, mouillage à la limite du chenal d'accès au port dans un vent qui s'est rafermi en cette fin de soirée.  L'eau turquoise est une véritable caricature de cartes postales.