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Livre de bord 2016
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Nouvelles du bord

12 novembre : Demain le vent tourne Est. Enfin! Départ pour l'Ouest. Jusqu'où? Un avis de vent frais est annoncé d'ici 48 heures sur Finisterre. Nous verrons bien.

            Nous allons quitter Gijon et son arcitecture un brin oppressante avec ses rues, sans arbres et sans fleurs, encaissées entre des immeubles qui montent haut vers le ciel, sombres et à l'abri du soleil. Parfois au détour d'une rue s'exposent un ou plusieurs immeubles du siècle passé fiers d'avoir réussi à échapper à cette folle association destruction/reconstruction d'immeubles plus laids les uns que les autres. Quelques îlots de verdure, aux détours de rares places qui aèrent ce fouillis d'immeubles, résistent eux aussi et apportent ainsi un semblant de sérénité d'un monde tout droit sorti de Alphaville.

Mais la baie est si jolie...

Cliquez sur les photos pour les agrandir.

13 novembre : Ribadeo pour une escale de nuit. A 65 milles de Gijon. Une belle journée et un gentil vent d'est. Côte très découpée, rappelle la côte bretonne par endroit. Côte encore sauvage et boisée. Arrivée en début de nuit. L'accès de cette vaste ria est couvert par deux alignements qui lèvent toute ambigüité sur la route à suivre. En plus la nuit est claire. La marina est située juste après un viaduc de 32 m de haut.

C'est une escale pour la nuit.


14 novembre : Direction la ria de Viveiro 35 milles dans l'ouest. Là encore il y a une ria très profonde et bien protégée. Elle s'enfonce de 3 milles à l'intérieur des terres. Ces rias profondes sont caractéristiques du paysage de la côte Cantabrique. Juste après le port de pêche de Celeiro il y a un long chenal canalisé par un enrochement et qui mène un mille plus loin au petit port de plaisance de Viveiro.

Le premier abord n'est guère réjouissant. Si le cadre naturel est beau et agréable, malheureusement là encore la fièvre (la folie) de la construction "n'importe quoi, n'importe où" a complètement détruit le front de mer. Des immeubles partout. Pas vraiment beaux.

Le monument le plus ancien est le vestige des anciens remparts médiévaux construits au XVI ème siècle pour protéger la ville des pirates. Ces vestiges sont plus ou moins intriqués avec des maisons ou immeubles construits récemment. La porte Charles Quint a survécu et elle est toujours surmontée du blason de l'empereur. Dans les venelles persistent malgré tout des maisons anciennes aux balcons de bois. Il y a aussi la belle église romane de Santa Maria et le très typique Couvent de San Francisco. Au détour d'une rue il y a une réplique de la grotte de Lourdes

Après il y a les plages mais en novembre ce n'est guère tentant.

Le petit port de plaisance est agréable, bien protégé, le personnel serviable et certains s'expriment en un très bon français.

24 novembre : Escale de quelques jours à A Coruña, capitale de la Galice. Chapelet de dépressions et de pluies orageuses pour ce séjour. C'est le plein automne. Si le site où est implanté la ville est magnifique (une presqu'île), l'architecture des bâtiments, et plus particulièrement ceux du front de mer, une fois de plus ne le met pas en valeur. Un immense "paseo" de plus de 7 km longe la mer. D'un côté 7 km de roches granitiques et la mer qui vient briser sur les hauts-fonds et du côté opposé des immeubles et encore des immeubles à n'en plus finir sans aucune harmonie ni coordination ni cohérence. Mais les habitants (ou les touristes) ont vu sur la baie, alors...

Là aussi quelques anciennes demeures et immeubles ont malgré tout survécu. Heureusement. Les églises elles sont toujours là. La plupart de leurs clochers sont dominés par d'immenses tours d'immeubles qui montent avec ardeur beaucoup plus haut vers le ciel que ces clochers. Les églises sont entourées d'immeubles si proches que seule la largeur d'une rue les en sépare, pafois le parvis a survécu et donne un peu d'air à l'église.

Il reste quand même un grand quartier ancien près des marinas et du port qui est en cours de restauration. Voies étroites et encaisées, murs des maisons en granit, esplanades et places avec fontaines petits jardins et arbres.



  

Un monument remarquable la tour d'Hercule immense phare qui domine l'entrée de la ria donnant sur le port et ce monument est classé au patrimoine mondial de l'Unesco. La Tour d’Hercule sert de phare et de repère terrestre à l’entrée du port de La Corogne depuis la fin du 1er siècle après J.C., date à laquelle les Romains construisirent le Farum Brigantium. La Tour, construite sur un rocher représentant déjà une altitude de 57 m, atteint les 55m, dont 34 correspondent à la structure du phare romain et 21 à la restauration dirigée par l’architecte Eustaquio Giannini au XVIIIe siècle et qui ajouta à la structure romaine deux formes octogonales. A la base se trouve un petit bâtiment romain rectangulaire. Le site comporte aussi un parc de sculptures, ainsi que les pétroglyphes du Monte dos Bicos datant de l’âge du Fer et un cimetière musulman. Les fondations romaines du phare ont été dégagées lors de fouilles menées dans les années 1990. De nombreuses légendes accompagnent l’histoire de la Tour du Moyen Age au XIXème siècle. C’est le seul cas de phare de l’Antiquité gréco-romaine véritablement conservé et toujours en activité.

Les habitants de La Corogne sont réputés pour être de bons vivants, alors ne dérogez pas à leurs habitudes. Arrêtez-vous sur une terrasse de la Plaza de Maria Pita et découvrez l'histoire passionnante de cette place. María Mayor Fernández de la Cámara Pita surnommée María Pita, la "Jeanne d'Arc" de la Galice (probablement née à La Corogne avant 1560 et décédée à Cambre en 1643) est l'héroïne qui en 1589 sauva la cité de La Corogne d'une attaque des troupes du corsaire anglais Francis Drake, tua d'une pique le porte drapeau anglais, s'empara du drapeau et ainsi galvanisa les défenseurs de la ville qui repoussèrent l'attaque. Sacrée héroïne de la cité, elle obtient du roi Philippe II d'Espagne une rente à vie. D'un caractère volontaire et intransigeant, elle symbolise des idées féministes et la lutte pour une plus grande liberté pour les femmes en Espagne. Elle vécut jusqu'à l'âge, rare à l'époque, de 89 ans). Ou promenez-vous dans le quartier de Los Cantones pour admirer ses fameuses galeries  en verre, de style moderniste.