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VOYAGE ET SANTE

GESTES UTILES A CONNAITRE


La manœuvre de Heimlich


L’obstruction des voies aériennes supérieures par un corps étranger (le plus souvent d’origine alimentaire) est une véritable urgence. Le but de la manœuvre est de réaliser une hyperpression intra-thoracique (dans les poumons) pour favoriser l’expulsion du corps étranger. Il s’agit d’une manœuvre simple, facile à réaliser, renouvelable plusieurs fois en quelques secondes.


·  La victime peut se tenir debout : l’opérateur se place derrière la victime, passe les bras en ceinture au niveau de l’abdomen sous les bras de la victime, un poing au creux de l’estomac, la deuxième main sur la première, les avants bras appuyés sur les dernières côtes du sujet. On enfonce brusquement en associant un mouvement des mains et des avant-bras de bas en haut.


·  La victime est assise : l’opérateur prend position derrière cette dernière, les genoux fléchis pour être à la bonne hauteur. On pratique le même mouvement de façon forte et rapide.


·  La victime est allongée et inconsciente : celle-ci est allongée à plat dos, l’opérateur se place au dessus, un poing au creux de l’estomac, juste sous la pointe du sternum, la deuxième main sur la première, les avant-bras appliqués sur les dernières côtes et il appuie d’un mouvement brusque de bas en haut.


·  L’exécution de ce geste peut provoquer des vomissements. Penser à tourner la tête de la victime, la mettre en position basse, éventuellement désobstruer la bouche au doigt pour éviter un passage du contenu de l’estomac vers les poumons.
















Libération des voies aériennes supérieures


            Tout blessé ou sujet inconscient peut s’étouffer par bascule de la langue en arrière dans l’arrière-gorge.

Procéder de la manière suivante :

·  Desserrer les vêtements (col, ceinture, …).

·  Placer une main sous la nuque, la paume de la deuxième main sur le front.

·  Basculer la tête doucement en arrière avec une extrême prudence.

·  Maintenir la tête fléchie en arrière en continuant à appuyer sur le front avec douceur. La main sous la nuque glisse vers le menton pour ouvrir la bouche.

·  La bouche une fois ouverte, introduire deux doigts (si possible protégés par un linge) pour dégager la cavité buccale d’un contenu éventuel (appareil dentaire, sang, vomissements, …).

·  Si la bouche ne s’ouvre pas, ne pas insister, mais maintenir la tête en position fléchie.











Position latérale de sécurité (P.L.S.)


Manœuvre simple de sécurité, praticable par tous, chez tout malade inconscient ou avec trouble de la conscience (intoxication, accident,…). Cette position prévient l’inhalation du contenu gastrique dans les bronches.

·  Si on est seul :

- Préparer un coussin d’une hauteur égale à la moitié de la distance épaule-tête de la victime.

- Disposer ce coussin contre la tête du côté où le sujet va être retourné.

- Passer du côté du retournement.

- Etendre le membre supérieur du même côté sur le sol à angle droit par rapport au corps vérifier que les vêtements ne risquent pas de former garrot ultérieurement, ils doivent rester souples, les pouls périphériques doivent être perçus.

- Poser une main sur l’épaule opposée.

- Ramener l’avant bras de la victime sur le membre supérieur de l’opérateur.

- La deuxième main se place sur la hanche.

- Basculer fermement et lentement en bloc vers soi.

- Saisir le membre inférieur qui se retrouve dessus, le fléchir et amener le genou au contact du sol, ce qui à pour effet de bloquer le sujet et d’empêcher qu’il ne se retourne.

- Saisir le membre supérieur du même côté, le fléchir, caler le coude sur le bras allongé au sol.

- Fléchir la tête légèrement en arrière avec la plus grande prudence

- Enfin caler le sujet et le recouvrir.


·  A deux :

- le numéro un tient la tête.

- le numéro deux pose une main sur l’épaule et la seconde sur la hanche du même côté.

Un et deux basculent en P.L.S. en tournant le corps en bloc et ensemble cela assure le maintien de l’axe tête-cou-.tronc.


·  Précautions :

S’assurer dans la mesure du possible de l’absence de lésion rachidienne dans le cas d’un accident. La surveillance neurologique, ventilatoire et circulatoire est plus difficile que pour un sujet allongé sur le dos. Il convient de rester vigilant.












Assistance respiratoire


La ventilation assistée s’effectue chez un sujet inconscient avec arrêt respiratoire total ou incomplet (pauses respiratoires longues). Si on est en présence d’un arrêt respiratoire total on pratique une ventilation dite contrôlée à un rythme de 18 à 20 insufflations par minute. S’il y a arrêt respiratoire incomplet avec pause on pratique une ventilation assistée ayant pour but de ne pas gêner les mouvements respiratoires spontanés persistants, l’insufflation se fera dès que la pause respiratoire dépassera 5-6 secondes.


·  Le bouche à bouche :

- libérer les voies aériennes.

- Sujet mis en décubitus dorsal.

- Positionner la tête en hyper-extension avec une extrême prudence, épaules surélevées par un billot.

- Poser une main sur le front, l’index et le pouce pince le nez.

- Poser l’autre main sur la mandibule au niveau de l’angle de la mâchoire et tirer en avant.

- Prendre une inspiration profonde, appliquer la bouche largement sur celle de la victime et souffler. Si le thorax se soulève la ventilation est efficace.

- L’expiration est passive (vérifier que la poitrine se dégonfle spontanément sinon l’aider en la comprimant doucement).

- Pratiquer 18 à 20 insufflations par minute.

- Les insufflations seront régulières, pas trop puissantes et amples.


·  Le bouche-à-nez

- technique identique et aussi efficace que le bouche-à-bouche. A utiliser lorsque la bouche de la victime reste fermée.

- La bouche de l’opérateur s’applique sur le nez de la victime.


·  Chez le petit enfant

- on pratique le bouche-à-bouche nez. La bouche du sauveteur s’applique sur le visage de l’enfant en englobant le nez et la bouche. La puissance de l’insufflation sera d’autant plus faible que l’enfant sera jeune. Pour cela on se basera sur la variation d’amplitude de la cage thoracique.

- Le rythme insufflatoire sera d’autant plus rapide que l’enfant est en bas âge. Fréquence entre 20 et 30 insufflations par minute.


·  Insufflation par Life-Way

Appareil d’aide à la ventilation assistée. Cet appareil est muni d’un embout de soufflage, d’une valve de sécurité anti-retour, d’un masque buccal, d’une pince nasale, d’un tube permettant l’admission de l’air et le maintien de la langue. Cet appareil peut rendre de grand service en facilitant la manœuvre de ventilation assistée et évite le contact direct avec la victime. Pas d’utilisation de cet appareil chez les enfants de moins de 5 ans.


Massage cardiaque externe


Le massage cardiaque externe se pratique dès les premiers signes d’inefficacité cardiaque chez un sujet inconscient associé à un arrêt de la ventilation, après avoir vérifié l’absence de pouls carotidien (c’est une faute grave que de débuter un massage cardiaque si il existe une activité cardiaque), et présence d’une dilatation de la pupille.





·  Technique :

- allonger la victime sur un plan dur

- s’agenouiller à hauteur du thorax

- poser le talon de la main gauche à la moitié inférieure du sternum, le talon de la main droite sur le dos de la main gauche, doigts relevés, bras tendus.

 - l’appui sera médian. Enfoncer brusquement et fortement le sternum. Assurer une fréquence de 60 à 80 compressions par minute. Les mains restent en place entre chaque mouvement. Le sternum doit s’enfoncer de 4 cm environ pour être efficace. La ventilation assistée débute dans le même temps. En effet un cœur bien massé mais non oxygéné ne repartira pas.

- Le rythme en présence d’un seul sauveteur alterne 10 massages cardiaques pour 2 insufflations ; en présence de deux sauveteurs alterner 5 massages cardiaques pour 1 insufflation.


·  Le contrôle de l’efficacité du geste se fera par la perception du battement des artères fémorales.


·  Si la circulation réapparaît avec certitude, arrêter le M.C.E., mais continuer la ventilation assistée.


·  La durée : le M.C.E. se poursuit aussi longtemps que possible et aussi longtemps qu’il existe une contraction de la pupille (myosis). Si une dilatation de la pupille s’installe, si elle est permanente et invariable pendant au moins 5 minutes, il est légitime d’abandonner le M.C.E.

·  Chez l’enfant on place 1, 2 ou 3 doigts (selon la taille de celui-ci) de chaque main, les uns sur les autres à la moitié inférieure du sternum. Chez le bébé on utilisera les pouces, les autres doigts enserrant la cage thoracique. La fréquence des percussions sera de 80 à 100 mouvements par minutes associée à une ventilation assistée type bouche-à-bouche-nez.

  

PANSEMENTS, BANDAGES ET EMBALLAGES


Les pansements


Le rôle du pansement est de protéger la partie blessée du corps que l’on vient de traiter. Ce moyen thérapeutique obéit à certains nombres de critères.

·  Les indications du pansement :

Est inutile sur plaie propre et suturée.

Est indiqué pour une plaie avec perte de substance.

Est indispensable sur zone brûlée.

·  Réalisation d’un pansement :

Lavage de la plaie au sérum physiologique

Désinfection

Appliquer un produit adapté pour la cicatrisation (tulle gras, tulle Bétadine …)

Couvrir de 2 à 3 compresses

Immobiliser l’ensemble du pansement par un adhésif ou une bande.

·  Renouvellement et rythme du pansement.

Premier pansement gardé 48 h. au bout de ce délai on refait les pansements et on vérifie que la plaie ne présente pas de signes d’infection.

Si la plaie est en cours de détersion : un pansement par jour.

Si la plaie est infectée refaire le pansement 2 fois par jour.

Si la plaie en est au stade de cicatrisation : pansement tous les deux jours.

Surveillance : à  chaque changement de pansement on surveille l’état de la plaie pour déceler toute anomalie qui pourrait apparaître : surinfection, rougeur, inflammation périphérique, gonflement …


Les bandages et emballages


Servent à protéger un pansement mis en place ou une partie du corps blessée.

Le matériel utilisé : tissu adhésif, résilles élastiques ou bandages tubulaires, très pratiques pour immobiliser un pansement sur n’importe quelle région du corps. Existent en plusieurs diamètres, adaptés à chaque région du corps.

Les bandes permettent d’immobiliser un pansement mais aussi une articulation. Ces bandes peuvent être en toile, gaze ou crêpe élastique.

Pansements individuels tout prêt, constitués d’une compresse, coton et bande gaze en pochette et stériles.

De grands morceaux de tissu triangulaire pour la réalisation d’emballage.










Les frondes


Utilisées au niveau des régions où la couverture par un bandage classique reste délicate.

La fronde est constituée d’un morceau de tissu rectangulaire beaucoup plus long que large, fendu incomplètement en deux dans le sens de la longueur à chaque extrémité. On retrouve une partie centrale pleine (le plein), deux chefs supérieurs et deux chefs inférieurs. Quand on met une fronde en place on lie toujours en premier les deux chefs situés vers le haut.

S’utilise pour le nez, l’œil, l’oreille et la mâchoire.










  

Bandage du poignet

Bandage du coude

Bandage tubulaire

Frondes du nez, de la machoire, de l'oeil, de l'oreille.

FRACTURES


Il faut savoir reconnaître une fracture pour en réaliser une immobilisation stricte. Cette immobilisation a un rôle antalgique, limite les risques de complications vasculo-nerveuses et enfin limite les risques de déplacement secondaires des fragments osseux.


Généralités

A la suite d’un choc ou d’une chute :

Violente douleur,

Impotence fonctionnelle,

Déformation,

Œdème,

Eventuellement plaie cutanée associée.

Les fractures peuvent être ouvertes c’est à-dire-que l’os ressort à l’extérieur de la peau.


En cas de doute procéder à une immobilisation. Mieux vaut immobiliser par excès.


Conduite à tenir


Examen du blessé :

-recherche d’un état de choc par prise de la tension artérielle (en effet une fracture du tibia peut entraîner une déperdition sanguine de un demi-litre de sang, un fémur de un litre de sang).

-retirer les vêtements au besoin coupez-les avec une paire de ciseaux,

-rechercher des lésions associées (vasculaires, nerveuses),

-vérifier la coloration, la mobilité des extrémités.

-traiter une plaie associée avant d’immobiliser la fracture.

-donner un antalgique.


Principes généraux des immobilisations


Matériels utiles :

-Attelles gonflables ou métalliques, triangles de tissu, bandes adhésives(Elastoplaste), bandes de contention (Coheban). De nombreux objets du voilier peuvent servir à l’immobilisation (coussins, couvertures, plancher, morceau de bois …).

Rembourrez les zones des plis avec du coton ou des pansements américains, les régions où vont porter les attelles. Ne pas top serrer les attelles car il y a un risque de compression lié à la survenue d’un œdème secondaire sous l’attelle avec risque de compression entraînant un arrêt du passage sanguin. Toujours vérifier l’évolution, si un œdème, un bleuissement, des sensations de fourmis apparaissent, desserrer l’attelle.


-Fractures ouvertes :

Recouvrir la plaie avec des compresses stériles. Immobiliser ensuite. Immobiliser la fracture avant de mobiliser le blessé.

Demandez une évacuation sanitaire.

Si vous êtes éloigné d’un port de plus de 12 heures administrer un antibiotique par voie générale.


Le membre supérieur


Fracture du bras

Segment de membre compris entre l’épaule et le coude. En cas de fracture bloquer l’épaule et le coude appuyé contre le thorax, coude bloqué par une écharpe simple dont le chef sera glissé sur le thorax, posé du côté de la fracture, le deuxième chef sera rabattu du côté opposé. Puis installer une contre-écharpe qui bloquera l’épaule en passant la base sur l’épaule, les deux pointes seront nouées sous l’aisselle opposée, le sommet relié au coude.


Fracture du coude

Le coude sera immobilisé dans la position où il sera trouvé. Immobiliser soit avec une écharpe simple si le coude est plié, soit avec une attelle si le coude est en extension


Fracture de l’avant-bras.

Immobiliser du coude au poignet. Si on ne dispose pas de matériel particulier on pet utiliser une carte marine pliée, une planche. On rembourre les deux faces, on bloque les deux attelles par des liens et on immobilise l’avant-bras par une écharpe simple (sommet au niveau d coude, les pointes nouées autour du cou).


Fracture du poignet

Les deux os de l’avant-bras peuvent être en cause ou les différents os du poignet. Immobiliser par une attelle ou un bandage, puis bloquer par une écharpe.


Fracture d’un doigt

Prendre une attelle métallique souple, ou même une petite cuiller, immobiliser avec bande ou élastoplaste. Au préalable modeler l’attelle pour que le doigt soit en flexion.


Fracture au niveau de la main

Déposer la main sur une planchette, immobiliser par une bande en laissant le pouce libre. On peut mettre l’avant-bras en écharpe.


Fracture de la clavicule

Consécutive à une chute sur l’épaule ou bras tendu. Immobiliser par une écharpe oblique après rembourrage de l’aisselle par un pansement américain. Réaliser un bandage en huit. Asseoir la victime, épaule en bas et en arrière. Prendre une bande de largeur de 15 cm, dérouler du milieu du dos, passer sur l’épaule puis sous l’aisselle (ne pas oublier le rembourrage) , revenir dans le dos, croiser la direction du premier chef. Puis même opération du côté opposé. Renforcer par un élastoplaste pour maintenir les épaules en arrière.

            Une autre méthode consiste à enrouler une bande autour de chaque épaule de façon à former un anneau. Rembourrer. Avec un lien, réunir en arrière les deux anneaux en tendant fortement. La douleur doit s’atténuer voire disparaître.


Le membre inférieur


 Fracture de jambe

Toujours immobiliser dans la position où il se trouve.

Si on ne dispose d’aucun matériel, le membre blessé sera solidarisé au membre intact assurant ainsi une excellente immobilisation.

Blessé allongé, ramener le deuxième membre vers le membre blessé. Passer au moins quatre liens larges, rembourrer les

espaces libres, serrer pour solidariser, nouer.




 On peut utiliser une couverture roulée pour former une gouttière, y déposer le membre fracturé et lier par des bandelettes. On peut aussi utiliser deux planches, une de chaque côté.

Immobilisation avec une attelle aussi.





Fracture de cuisse

Toute suspicion de fracture de cuisse nécessite un blocage tronc-hanche-genou-cheville. Immobiliser avant de déplacer le blessé. Faire glisser 6 liens sous le membre inférieur dont trois au niveau de la cuisse et trois au niveau de la jambe. Un au niveau du bassin et un au niveau du tronc. Ne jamais disposer de lien au niveau de l’abdomen. Laisser la victime allongée sur le dos en la bloquant pour éviter tout glissement.










Fracture de la cheville et du pied

Immobiliser les deux en même temps par deux attelles latérales


Fracture du bassin

Bloquer le bassin par deux attelles latérales, maintenir par des sangles larges. Pas de sangles au niveau du bassin.


Fractures costales

En règle une fracture de côte simple et isolée ne pose pas de problème majeur. Le diagnostic repose sur douleur à la palpation, douleur à la toux. Parfois la côte cassée peut perforer le poumon entraînant un épanchement sanguin et la nécessité d’une évacuation sanitaire, car présence d’une détresse respiratoire. La présence d’une chute de la tension artérielle, l’apparition d’un état de choc doit faire craindre une hémorragie interne par blessure du foie ou de la rate du fait de la position basse des côtes.

On n’applique pas de bandage.

Installer le patient en position semi-assise ou allongé sur le coté blessé, jamais sur le dos. Donner des antalgiques. Guérison en trois semaines.


Ce qu’il ne faut pas oublier


Attention aux attelles pneumatiques dans les pays chauds, l’air contenu dans l’attelle va se dilater et augmenter la compression au niveau du membre immobilisé.

Toujours surveiller et vérifier périodiquement la couleur de la peau, la mobilité des extrémités, les pouls périphériques, pour limiter la survenue de complications.

Surveiller l’état hémodynamique en particulier dans le cas de fracture du tibia ou du fémur.

Ne jamais hésiter à défaire un bandage ou une atelle si apparaît un gonflement, une douleur, une pâleur, un bleuissement.


Ne pas hésiter à appeler le C.C.M.M. pour des conseils

TRAUMATISMES CRÂNIENS


Les TC sont évalués suivant l’Echelle de Glasgow.

  

Ouverture des yeux

Réponse verbale

Meilleure réponse motrice

4   spontanée                                 

5   normale

6   sur ordre

3   au bruit

4   confuse

5   localisée

2   à la douleur

3   inapproprié

4   évitement

1   jamais

2   incompréhensible

3   en flexion

 

1  aucune

2   en extension

 

 

1   aucune


Les TC fermés sans perte de connaissance et sans fracture du crâne demandent une surveillance simple. Le blessé doit rester tranquille.

Si TC sans gravité (score de Glasgow > 13). En attendant allonger et caler le blessé, surveiller son état de conscience.

Si TC grave (score de Glasgow < 13) envisager une évacuation rapide, contacter le CCMM. En attendant :

                        ·  Assurer la liberté des voies aériennes,

                        ·  S’assurer de la rectitude de l’axe tête-cou-tronc,

                        ·  Placer le patient comateux en PLS,

                        ·  Si plaie de cuir chevelu, faire un pansement


Attention : une amnésie post-traumatique a la même valeur qu’une perte de connaissance.

Un patient conscient initialement, peut se dégrader secondairement. Tout TC doit être mis au repos et surveillé 24 heures. Quelques jours plus tard (voire semaines) il peut survenir des céphalées, troubles visuels, troubles de la vigilance, détérioration psycho-intellectuelle, trouble du comportement. Tous ces signes peuvent être liés à une complication du TC survenue auparavant et liés à la survenue d’un hématome intracrânien. Une consultation s’impose.





  

  

URGENCES DENTAIRES


            Avant de larguer les amarres consultez votre dentiste, cela reste le meilleur et le plus sûr moyen pour vous éviter une rage de dent.



Douleurs dentaires

·  Syndrome pulpaire

Douleur spontanée, bien localisée à la dent, lancinante, pulsatile, vive. Souvent accompagnée d’irradiations. Survient par crise plus ou moins prolongée de 10 mn à quelques heures (surtout en position allongée).

·  Syndrome du ligament alvéolo-dentaire

La pathologie dépasse le cadre de la dent, présence d’une atteinte osseuse. Douleur très vive, constante, intense, pulsatile. Sensation de dent longue, très douloureuse. D’abord localisée à la dent, puis irradiant rapidement. La percussion de la dent dans le sens axial est très douloureuse.

·  Traitement

Antibiothérapie :

En première intention : Rodogyl (association de spiramycine-métronidazole), ou macrolides, ou bêta-lactamines. Traitement de 6 jours. Pour la douleur un antalgique tel que le paracétamol. A un degré de plus paracétamol-codéine, la Lamaline, kétoprofène.


Abcès dentaire

Résulte de la migration du pus de la dent vers l’os et le tissu cellulaire. Douleur de plus en plus importante, gonflement en regard de la dent en cause.

Traitement identique et consultation rapide.


Luxations et fractures

La douleur liée au traumatisme est proportionnelle à la fracture de l’organe dentaire.

·  Luxation partielle

Caractérisée par une mobilité de la dent associée à un déplacement de la dent. On remet la dent en place par simple pression digitale, essayer d’immobiliser la dent pour qu’elle reste en place sera difficile. Si pas de fracture associée pas de traitement après remise en place de la dent.

·  Luxation totale

Réimplanter la dent et immobiliser. Attendre pour apprécier un résultat définitif.

·  Fracture dentaire

Pas grand-chose à faire. Calmer les douleurs, protéger contre les agressions extérieures. Consulter un dentiste à la première occasion.

  

MANUTENTION DES BLESSES


Généralités


            Dès que la mobilisation d’un blessé est envisagée, il convient d’être prudent pour éviter de graves erreurs de manipulations à l’origine de complications secondaires. L’opérateur doit assurer une prise solide pour éliminer toutes chutes au moment de l’effort ; pour cela bien saisir à pleines mains, voire engager les avant-bras. Ne jamais saisir une victime du bout des doigts. Equilibrer la charge sur les deux bras ou répartir entre les sauveteurs.

Transport bras tendus et non fléchis pour éviter la survenue trop rapide d’une fatigue.

Ecarter les jambes et rechercher la stabilité maximum avant de produire son effort. Au moment de lever la charge, les genoux seront pliés pour se retrouver dans la position du trépied, le dos rigide, se relever en dépliant les genoux. Ne pas lever un poids jambes tendues car l’effort se reporte sur le dos et représente un effort cinq fois plus important pour la même manœuvre.


Ramassage d’un blessé


Réaliser un plan dur : porte de cabine, plancher, planche.

Collecter le matériel utile : attelles, morceaux de tissus, bandes …

Examiner le blessé avant toute manipulation. Ne pas hésiter à découper un vêtement à l’aide de ciseaux pour visualiser la zone concernée sans avoir à mobiliser inutilement.

Recherche d’une détresse vitale : détresse circulatoire, respiratoire, hémorragie externe. Mettre en œuvre les premiers gestes adaptés.

Recherche des lésions possibles : fracture, luxation, délabrement cutanéo-musculaire, troubles neurologiques (fourmillements, insensibilité), douleurs abdominales.


Mobilisation du blessé


Une obligation absolue : respect de l’axe tête-cou-tronc. S’il existe un doute au niveau d’une lésion éventuelle du rachis : poser une minerve.

Un sujet conscient sera allongé sur le dos, inconscient il sera mis en P.L.S. en présence d’un traumatisme thoracique (chute sur un winch par exemple) installer la victime en position semi assise, épaules relevées (si absence d’atteinte rachidienne).

Une fois installée, recouvrir la personne d’une couverture simple ou de survie, d’un duvet, pour éviter tout refroidissement


Transport


Réaliser un « portoir » : par des liens comme des serviettes, torchons repliés, noués entre eux par un double nœud plat. Glisser les boucles sous la victime dont une pour soutenir la tête, mais pour cela il faut 4 opérateurs et l’absence de lésions graves.

Improviser un brancard par 2 gaffes ou 2 bouts de tangon, prendre deux sacs à voile, en percer le fond et enfiler sur les supports, disposer un coussin sous la tête. On peut utiliser une porte de cabine.

Relevage du blessé :

Victime sur le dos. Trois personnes sont nécessaires. Placer le brancard improvisé à côté du sujet, 2 opérateurs se placent en pont. Un au niveau des jambes, le second au niveau du tronc,  le troisième face au deux autres est à pour but de maintenir la tête. Les trois opérateurs doivent agir ensemble, amènent le blessé au dessus du brancard et l’y déposent en douceur et en bloc, puis l’immobilisent et le recouvrent.

Victime en P.L.S. même disposition des opérateurs. La position latérale de sécurité sera respectée.

Installation sur le brancard :

Sujet conscient : sur le dos.

Sujet inconscient : mis en P.L.S.

Blessure au thorax : sujet allongé, thorax et épaules relevés.

Une fois installé, le sangler.

Transport : le transport du blessé doit se faire à l’horizontale, tête en avant. Les mouvements doivent rester le plus souple possible.


En mer


            Les traumatismes surviennent le plus souvent sur le pont. Descendre le blessé après avoir fait un bilan des traumatismes et immobiliser la région en cause. En effet il n’est pas raisonnable de laisser un équipier sur le pont exposé aux intempéries ; même si il est difficile de le transporter dans la cabine.


  

ETAT DE CHOC


Apparition brutale ou progressive d’un malaise lié à une atteinte de l’organisme (blessure, hémorragie, piqûre d’insecte, infection sévère ..).


C’est un malaise associant :       Sueurs froides

Pâleur

Faiblesse générale

Diminution du pouls

Baisse de la tension artérielle

Ce malaise va évoluer vers une perte de connaissance et peut évoluer vers un coma.


Conduite à tenir

·  Si hémorragie : la stopper

·  Allonger la victime, surélever les jambes (avec des coussins)

·  Le recouvrir d’une couverture

·  Surveiller pouls et tension artérielle et respiration,

·  En cas de sujet inconscient le placer en PLS.

·  En cas d’arrêt cardiorespiratoire entreprendre le bouche-à-bouche et un massage cardiaque,

·  Avertir les secours et se détourner vers le port