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VOYAGE ET SANTE

PATHOLOGIES TROPICALES


Bourbouille

            Dermatose bénigne liée à l'hypersécrétion sudorale. Apparait sous les tropiques, conséquence de ports de vêtements inadaptés, efforts musculaires excessifs, une macération, une hygiène insuffisante ou immodérée. Eruption papuleuse de 2 à 4 mm avec parfois au sommet une petite vésicule ou pustule, située préférentiellement au cou, haut du dos, thorax, aiselles et flancs. peu de démangeaison.

On traite avec un antiseptique tel que de l'eosine.

Paludisme

Maladie parasitaire transmise par piqûre d’un moustique : l’anophèle. Présent au niveau de la ceinture équatoria.el. Il existe 4 types de parasites pouvant être en cause. Le plus dangereux est le plasmodium falciparum car il présente une résistance aux traitements habituels. Trois groupes de pays ont été déterminés en fonction de cette résistance. Les choses évoluant renseigner-vous auprès du centre hospitalier le plus proche ou de votre médecin pour bénéficier de la chimioprophylaxie la mieux adaptée en fonction de vos destinations au moment de votre départ.

Attention : -aucune chimioprophylaxie n’est efficace à 100 % . La prévention est indispensable : vêtements couvrants, moustiquaire, répulsif en aérosol ou lotion (répéter l’application), ultrasons, tortillons.

                   -un million de personnes décèdent chaque année du paludisme dans le monde.


Dengue

Maladie virale, en recrudescence depuis 15ans, véritable fléau mondial. Localisée aux zones subtropicales et tropicales. Ce virus est transmis par piqûres d’un petit moustique actif la journée, l’Aedes Aegypti.

Les signes apparaissent 4 à 8 jours après l’infestation, voire jusqu’à 15 jours. Débute par une fièvre brutale entre 39 et 41°C, associée à des maux de tête violents, anorexie, vomissements, et présence d’un goût de rouille dans la bouche, douleurs rétro-occulaires surtout lors des mouvements des yeux, enfin des douleurs musculaires et articulaires invalidantes. Quelques jours plus tard apparaît une éruption cutanée dont la durée varie de 1 à 5 jours, accompagnée de prurit et d’une desquamation secondaire. La fatigue qui suit cet épisode infectieux peut durer plusieurs semaines.

Il existe une forme grave appelée Dengue hémorragique. Début classique puis apparition d’un syndrome hémorragique : saignement de nez, de gencives… elle peut se compliquer d’un état de choc avec décès.

Dans la dengue classique traitement par paracétamol. En cas de dengue hémorragique une hospitalisation est nécessaire.

Pas de vaccin . La prévention est donc capitale. Cacher le maximum de peau aux Aedes, pulvériser sur les vêtements de la perméthrine (moustidose spray tissus) efficace deux mois, protéger les parties découvertes avec Insect Ecran Peau, efficace 4 heures.

            50 millions de cas de dengue annuel dans le monde


Leishmanioses cutanées

            Surtout en Guyane en zone forestière, mais aussi le pourtour méditerranéen. Transmis à l’homme par un petit insecte piqueur le Phlébotome actif à la tombée de la nuit. Cet insecte velu est si petit qu’il franchit sans problème la barrière que représente une moustiquaire.

            La piqûre est douloureuse. Après infestation apparaît de petites ulcérations cutanées difficiles à guérir. La prévention des piqûres de ces bestioles passe par la protection de la peau et l’utilisation de répulsif.


Larbish ou larva migrans

Pathologie provoquée par les larves d’un parasite intestinal du chien et du chat. Ceux-ci vont souiller les plages de leurs déjections et l’homme s’infeste par voie cutanée au contact du sol. Cliniquement, après quelques jours de démangeaisons apparaissent de multiples cordons rouges, sinueux, qui s’allongent de quelques centimètres tous les jours. Ces cordons correspondent à la migration des larves sous la peau. La guérison se fait spontanément au bout de 1 à 3 mois.

La prévention consiste à marcher sur les plages pieds chaussés de sandales, et à s’étendre sur une natte. Fréquent aux Antilles.


Puce chique

            Géographiquement répartie en Amérique intertropicale, Afrique noire, Madagascar. Ectoparasite qui vit dans le sable. Très petit 1 mm de long. Par son rostre la femelle fécondée se fixe sur la peau puis s’enfonce en profondeur sous la peau, en général au niveau des pieds. Douleurs au niveau de la pénétration, surinfections secondaires la chique grossie pour atteindre la taille de 5 mm, les œufs sont pondus et la chique ressort au bout de quelques jours.

            Le traitement consiste à extraire la chique à l’aide d’une aiguille stérile, puis soins locaux par antiseptiques.


PATHOLOGIES LIEES AUX ANIMAUX MARINS


Méduses

Les méduses vivent dans les mers tièdes, sont pourvues de tentacules mobiles couverts de cellules urticantes. Le contact provoque l’apparition d’une douleur, souvent intense, à type de brûlure accompagnée d’angoisse. L’éruption linéaire a un aspect flagellé. Une réaction généralisée est possible surtout chez un sujet déjà sensibilisé.

Traiter rapidement : au préalable gratter les zones touchées pour ôter le maximum de nématocystes (cellules urticantes situées sur les tentacules), saupoudrer de sable ou de talc, ne pas frotter ni appliquer d’eau froide, appliquer une solution corticoïde, administrer un antihistaminique.


Physalies

Se rencontrent dans les mers chaudes et sont plus agressives. La projection de leurs filaments pêcheurs, sur près de 3 mètres peuvent provoquer des réactions syncopales à l’origine de noyade. Même traitement que les méduses. Le traitement initial du choc conditionne le pronostic.


Anémones de mer

Le contact provoque une réaction cutanée aigue papuleuse, voir bulleuse sur les zones touchées.


Oursins

 Les épines (ou pédicelles) de l’oursin se brisent et pénètrent dans la plante du pied lorsque l’on marche dessus pieds nus. Cela provoque une douleur vive à type de brûlure, un saignement, et un œdème. Dans les mers chaudes la famille des oursins possède des piquants courts dont le venin est neurotoxique et peut entraîner une paralysie du membre. Le traitement consiste à retirer toutes les épines pour assurer la guérison. Désinfecter (fucidine crème) et appliquer un pansement avec compresses chaudes imbibé de sérum physiologique. A distance, s’il persiste des bouts d’épines, une réaction locale peut apparaître à type de granulome, dont l’ablation nécessitera l’utilisation du bistouri.


Vives

Poisson qui s’enfouit dans le sable des côtes. L’accident survient lorsque l’on marche sur la vive. La douleur est immédiate, très intense et peut persister plusieurs heures. La douleur est si intense quelle peut entraîner une syncope. Le venin de la vive est thermolabile à 50°C. On peut appliquer des compresses d’eau chaude pour limiter la diffusion du venin. La zone de la piqûre doit être désinfectée. La guérison est lente.


Les coraux

Sont responsables de douleurs et d’ulcérations.


Poisson-pierre

Ressemble à une pierre et vit en eau peu profonde. Si on marche dessus pieds nus on ressent une douleur intense puis secondairement apparait un œdème. Baigner le membre atteint dans de l’eau très chaude additionnée de Sterlane.


Ciguatera

            Pathologie liée à la consommation de poisson vivant dans les îles coralliennes. Présent aux Antilles et en Polynésie. Interrogez les habitants pour connaitre les zones à riques Intoxication alimentaire conséquence de la consommation de poisson intoxiqué. Présence dans la chair de certains poissons coralliens, et de leurs prédateurs, d’une toxine non détruite par la cuisson. Quelques minutes à quelques heures après l’ingestion de ces poissons apparaissent des fourmillements aux extrémités, des signes digestifs puis paralysie des membres et surtout des muscles respiratoires avec risque de décès dans les cas les plus graves. La symptomatologie persiste environ une semaine.