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ANDALOUSIE

            

De Ronda à Cadiz la route, dite route des villages blancs (pueblos blancos), traverse une zone de basses et moyennes montagnes, des sites sauvages déserts ou désolés, des vallées verdoyantes, des oliveraies et des champs d'amendiers, des lacs et des forêts. Aggripés à flancs de coteaux ou construits sur des pitons rocheux fortifiés des villages, aux murs de maisons blanchis par de la chaux (la chaux consolide les murs, les isole de la chaleur et dit-on protégeait des épidémies au Moyen-Âge) et décorées de pots de fleurs colorés, s'illuminent au soleil de l'Andalousie, se détachent sur fond de ciel bleu uniforme, sur la nature verdôyante ou sur l'ocre de la terre. Toujours une église domine le village. Parfois les ruines d'anciennes défenses fortifiées ou d'une forteresse, nous rappellent que cette terre fut disputée pendant plusieurs siècles entre la conquête musulmane et la reconquête des rois catholiques. De cette époque tous ces petits villages ont gardé des rues escarpées étroites et sinueuses, des ruines de murs d'enceintes, des places et leur fontaine centrale, des maisons aux patios délicatement amménagés.


Nombreux sont ces villages de Arcos de la Frontera à Bornos et ses sources sulfureuses, Villamartín au bord d’un lac, Algodonales et Zahara de la Sierra un site spectaculaire, Olvera et son Alcazar de la Almedina, Setenil de las Bodegas, Grazalema, El Bosque et bien d’autres.

Cadiz dans sa baie, à l'extrême sud-ouest de l'Europe, sur la costa de la Luz (une côte de lagunes de plages et de marais salants), située sur l'île de Leon unie à la terre par une langue de sable, naquit au XIème siècle avant J.-C. lorsque les marchands et navigateurs phéniciens, à la limite du monde qui leur était connu, établirent dans cette baie un comptoir puis une ville du nom de Gadir (enceinte fermée) première ville d'Europe occidentale probablement.

            En 206 av. J.-C., rattachée à Rome Gadir prend le nom de Gades et devient l'une des villes les plus importantes de l'empire romain, très vite les habitants acquérirent rang de citoyens romains.

            A la chute de l'empire romain elle s'endormit jusqu'au VIIIème siècle période à laquelle débuta la conquête musulmane de la péninsule ibérique. Elle servit alors, pendant un temps, de base arrière aux armées des envahisseurs mais retomba bientôt dans une longue léthargie pour se réveiller quand Alphonse X l'occupa en 1262 définitivement. L'essor économique de la ville débuta au XVème siècle avec la découverte de l'Amérique. Deux des expéditions de Christophe Colomb partirent de Cadiz. Comme le Guadalquivir s'enlisait les vaisseaux en provenance des Amériques délaissairent le port de Séville et le commerce des richesses du nouveau monde se fit principalement sur Cadiz et les villes de la baie d'un accès beaucoup plus facile. Le XVIIIème siècle fût l'âge d'or de la cité lorsqu'en 1717 la chambre de commerce de Séville vint s'installer à Cadiz et ainsi lui assura le quasi monopole du traffic de marchandises venant des colonies d'Amérique du Sud. La ville alors doubla sa population et s'élevèrent palais, églises, collèges, maisons aristrocratiques....

            Pendant l'occupation française de l'Espagne par les troupes napoléoniennes, Cadiz la seule ville à ne pas être occupée accueillit de 1810 à 1812 une Assemblée constituante, les cortes de Cadix, regroupant tous les représentants des provinces et territoires américains. Cette assemblée promulga une constitution libérale, la première du royaume espagnol avant d'être transférée à Madrid en 1813.

            La perte des colonies à la suite des guerres d'indépendance des colonies sud-américaines ruina le commerce d'outre-mer mais ausi la prospérité de la ville qui aujourd'hui vit difficilement de la seule activité touristique et portuaire.

            Sur le front de mer les alemedas de Apodaca et del Marqués de Comillas, longues promenades bordées d'arbres longent le bord de mer. Deux ficus géants, plantés dans des jardins luxuriants, rapportés des Amériques par les soeurs franciscaines, contemplent l'océan de toute leur hauteur. La plaza de San Juan de Dios date du XVIème siècle et elle est la plus ancienne. Le parc Genovés le long de l'océan, splendide oasis de verdure est vraiment à parcourir. Le centre ville aux places, aux rues étroites et encaissées, animées par une foule dense qui se presse aux bars restaurants et boutiques. La cathédrale, sise au centre historique, dont la construction s'étala de 1722 à 1838, associe des styles bien différents : du style baroque du début à la façade néoclassique de la fin, est visible de tous les points de la ville. Bien d'autres monuments sont à voir comme la Iglesia de Santa Maria, le palais baroque Casa del Almirante, la Iglesia de Santa Cruz. Le musée de Cadix et sa section archéologique phénicienne en particulier deux superbes sarcophages datés du Vème siècle av. J.-C.

  

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Jerez de la Frontera. Le peuplement de Jerez date du Paléolithique. Pour les Phéniciens elle s´appelait Xera, pour les Romains Ceret, nom qui devint Xeritium sous les Wisigoths. Xerez Sadunia à la période musulmane sous les dynasties des Almoravides et des Almohades, période durant laquelle fut construite une enceinte fortifiée de 4 000 mètres. S'élevèrent mosquées et palais en nombre. Reconquise en 1264 par Alphonse X après plusieurs épisodes de sièges infructueux et elle devient une ville frontalière. A partir du XVème siècle son importance économique va grandissant, grâce au commerce avec l'Europe et les Amériques en particulier l'exportation des produits agricoles. Plus tard le vignoble devint un moteur important de l'économie locale. En effet c'est ici qu'est élaboré les vins de Jerez encore appelé brandy ou cherry par les Anglo-saxons. Jerez de la Frontera est l'un des trois sommets d'un triangle viticole mondialement connu  avec la ville de El Puerto de Santa María et  de Sanlúcar de Barrameda.

            La ville possède une autre grande tradition celle de l'élevage de chevaux andalous. La race équine andalouse est l’une des plus anciennes du monde. Communément appelé cheval de « pure race espagnole », le cheval andalou est connu pour son élégance et son équilibre. L’élevage d’une souche très pure de chevaux andalous appelés les « Cartujanos » dans les monastères de Jerez, Séville et Cazalla en Andalousie, joua un rôle essentiel dans la conservation du patrimoine génétique de la race. Cette sélection des meilleures souches par des moines de l’ordre Chartreux permit de conserver la pureté de l’andalou. Les Cartujanos sont de nos jours les Pures Races Espagnoles les plus recherchés au monde. L’appellation « pure race espagnole » est justifiée car aucun croisement n’est autorisé.

            Le riche patrimoine architectural et culturel fait de Jerez en fait un haut lieu touristique. Le centre ville en particulier est bien conservé. De nombreux couvents, églises, terrasses de café et places. La cathédrale d'une taille imposante, construite sur l'emplacement d'une mosquée détruite au moment de la reconquistada, a une tour qui est l'ancien minaret de la mosquée. L'Alcázar de Jerez est le vestige d'al-Andalus le plus important. À l'intérieur des remparts se trouvent la Mezquita, les Bains Arabes et le Jardin des Oliviers, avec des bassins et des fontaines épousant à la perfection le palais barroque de Villavicencio érigé sur les ruines de l'ancien palais islamique et dont la tour abrite l'originale Cámara Oscura.

Le vin de Xérès

C'est ici qu'est produit le fameux vin De Xérès. La terre dans cette région appelée albariza a une grande capacité à retenir l'humidité une qualité primordiale dans une région ensoleillée et chaude. Le palomino représente 95% du cépage. Introduit au XIIIème siècle pour les vins blancs secs. Un second cépage le pedro ximénez est cultivé pour produire les vins doux rouges, fut introduit en 1680 par un soldat revenu de la guerre des Flandres.

Le vin est élaboré suivant une technique particulière. Les barriques sont empilées les unes sur les autres. La ligne de barriques inférieures, celle qui touche le sol est qui contient le vin le plus vieux est dénommée  Solera, les rangées au-dessus sont les criaderas. On ne soutire jamais plus du tiers du contenu dans l'année mais cela est fait en plusieurs fois. Le vin est remplacé par la même quantité qui provient de la primera criadera située juste au-dessus et elle-même se voit remplir par du vin de la rangée encore au-dessus la segunda criadera et ainsi de suite. Ce procédé s'appelle descendre l'échelle (correr la escala). Cette technique permet d'avoir un vin de qualité constante mais ne permet pas d'avoir de millésime.

Selon le temps de vieillissement, trois sortes de vin sortent des barriques : le Fino léger, très sec, frais, un peu salé et complexe. Il est préférable d'éventer le vin une bonne journée à l'avance pour adoucir son attaque; l'Amontillado une version âgée du Fino, souvent vieillie en contact avec l'air, parfois avec un ajout d'alcool au cours du vieillissement il peut vieillir jusqu'à vingt ans; l'Oloroso un vin long en bouche de couleur sombre qui peut vieillir jusqu'à trente ans.

Séville capitale et plus grande ville de l'Andalousie. Etablie dès la plus Haute Antiquité sur les rives du fleuve Guadalquivir qui lui apporta la prospérité au XVIème siècle avant d'être supplantée par Cadiz lorsque les navires devinrent plus volumineux et au tirant d'eau trop profond pour remonter le fleuve jusqu'au port de Séville le tout aggravé par l'ensablement du Guadalquivir.

Ville active. A la population en perpétuel mouvement. Saturée de touristes. Sa modernité avec son quartier d'affaires aux larges avenues encombrées et un centre historique merveilleusement conservé. Son université et sa populaton estudiantine bouillonnante.

L'histoire de la ville est tout aussi turbulente. La légende dit que Tartis fut fondée par Hercule avant qu'il ne la cède à son fils His-palo, la vérité est que sur un promontoire actuellement Cuesta del Rosario, un groupement d'Ibères s'y installa de façon continue. Les habitants commerçaient avec les Grecs, Carthaginois et Phéniciens. Puis les guerres entre Romains et Carthaginois mirent à mal la ville qui à la fin des guerres puniques fut définitivement conquise par les Romains qui réinvestirent les lieux et la nouvelle cité prit le nom de d'Hi-spalis. Au Vème siècle, à la chute de l'empire romain, la ville prise en 428 par les Vandales passa aux mains des Goths en 573 sous le règne de leur roi Leovigild. Au début du VIIIème siècle le général Musa Ibn Nusayr, au début de la conquète musulmane, s'empare de la ville. Durant cette période la ville connut un essor économique important et la construction de nombreux bâtiments encore debouts de nos jours. En 1248 Ferdinand III reprend une nouvelle fois la ville. A la suite de la "découverte"des Indes Orientales, le commerce entre les colonies et l'Espagne apporta une immense prospérité. Séville devint alors une des plus grandes villes de l'Europe. En 1649 la peste ravage la ville qui voit sa population décliner mais le coup de grâce vint du transfert de la chambre de commerce à Cadiz à cause de l'ensablement de l'embouchure du Guadalquivir. Au XXème siècle, suite à l'exposition ibéro-américaine en 1929 et l'exposition universelle de 1992, la ville voit sa physionomie changer et sa modernisation continue encore tout en conservant son riche patrimoine historique.

Mondialement connue la ville offre un panorama architectural étonnant avec un centre historique, un musée à ciel ouvert. Bien sûr la Giralda l'emblème même de Séville, mais citons : la Cathédrale, los Reales Alcázares (les châteaux du Roi), la Torre del Oro (la Tour d'Or), el Patio de los Naranjos, la Maestranza, la Maison de Pilate, la Place d'Espagne, le Parc de Marí­a Luisa, le Théâtre de la Maestranza, le Palais de San Telmo, l'Archivo de Indias, le Quartier de Santa Cruz, la Lonja, l'Archevêché, l'Usine de Tabac, la Mairie, le Palais de las Dueñas, la Tour Don Fadrique, les Murailles, la Basilique de la Macarena, le Musée des Beaux Arts, le Musée d'Art Contemporain, la Alameda de Hércules, le Quartier de Triana, les ponts du Guadalquivir, la Chartreuse et les installations de l'Expo 92, les bâtiments de l'Exposition de 1929, la Maison de Luca de Tena. Les innombrables églises et couvents sans oublier les processions solennelles de la Semaine Sainte.

Il fait bon flâner dans les rues étroites et ombragées au milieu des patios fleuris des maisons traditionnelles habillées de balcons et de fenêtres à barreaux. Bars et cafés par centaines proposent tapas et menus gastronomiques. Ses fêtes et le flamenco, le sens de l'humour et de l'hospitalité de ses habitants, font de Séville une ville attachante, remuante, joyeuse, colorée, traditionelle et moderne, son climat....

            Séville constitue un ensemble remplit de couleurs, de lumière, de musique, de gaieté et est à la fois dramatique, traditionnelle et moderne, difficile à égaler.

La cathédrale Santa Maria de la Sede un édifice monumental au coeur de Séville. En 1401 le chapitre de la cathédrale décide d'élever à la place de la mosquée une église et à cette ocassion déclare : "Que l'on construise une église quelle soit-telle qu'il n'y en ait aucune autre de pareille et qu'une fois achevée, la postérité dise que nous étions fous". La cathédrale occupe une surface d'un hectare : 126,18 m de long par 82,6 m de large une des plus grandes du monde chrétien, une des dernières cathédrales gothiques espagnoles et où déjà, par endroit, le style Renaissance s'annonce. Un mois après la rédition de Séville aux troupes castillanes sous la conduite de Ferdinand III le 23 novembre 1248, l'archévêque de Tolède et toute l'aristocratie pénètrent dans la mosquée, une messe de consécration rétablit le siège épiscopal. A la construction de la cathédrale la mosquée est conservée à l'intérieur des murs, c'est l'usage des deux constructions qui en font un édifice exceptionnel. Le 11 mai 1507 la voûte de la lanterne, dernière voûte à être construite, est achevée. 73 ans pour construire cet imposant monument. Un foisonnement de contreforts, d'arcs-boutants et de pinacles confère finesse délicatesse et élégance à cette masse énorme. Cinq nefs avec 36 piliers avec 63 voûtes à ogives.  A la croisée du transept les voûtes s'ornent de nervures ciselées rayonnantes caractéristiques du gothique flamboyant et s'élèvent à 56 mètres de hauteur. Les fenêtres lancéolées à quatre registres agrémentés d'un riche réseau laissent pénétrer par leurs vitraux une lumière diaphane qui éclaire avec douceur l'intérieur de la cathédrale. Plus de 100 vitraux constituent un des ensembles Renaissance le plus beau d'Espagne .

La visite est absolument envoûtante dans ce volume d'exception.

L'intérieur regorge, foisonne d'oeuvres d'art toutes exceptionnelles. Il est impossible de tout citer ici. La capilla mayor d'une richesse incomparable fermée de grilles plateresques et son extraordinaire retable flamand en bois, immense avec ses 20 m de haut, illustre des scènes de la vie du Christ et de la Vierge réparties entre 7 volets, 45 compartiments et des milliers de statues. De nombreuses oeuvres de Zurbaran, Goya, Valdés Leal, Murillo. Des pièces d'orfèvrerie en argent massif toutes aussi exceptionnelles en particulier un ostentatoir Renaissance de Juan de Arfe de presque 4 m de haut et de 475 kg d'argent pur. Les orgues. Et aussi le monument funéraire de Christophe Colomb

La Giralda le symbole par excellence de Séville. Le clocher actuel de la cathédrale a été construit, après la reconquête par les rois catholiques, sur les deux tiers du minaret de la grande mosquée édifiée par les maures de 1184 à 1198 sous la dynastie almohade. Ce  minaret qui culminait à 76 mètres, dominé de quatre boules de bronze dorées, en grande partie conservé par les espagnols, a gardé de cette époque sa silhouette de briques élégante et altière. L'extérieur de la mosquée est influencé par la mosquée de Cordoue, alors que la structure interne copiée sur les modèles des mosquées de Marrakech et de Tinmal de l'époque. Sa décoration est typique des principes du mouvement religieux almohade rigoriste, austère et opposé à un luxe ostentatoire. Ce mouvement fut à l'origine d'un courant artistique associant simplicité et beauté. Les quatre boules à la suite d'un tremblement de terre tombèrent et furent perdues.

A l'époque chrétienne au XVIème siècle, le minaret fut rehaussé d'un clocher  pour accuellir les cloches. Une statue en bronze installée tout au sommet en 1568 fait office de girouette d'où son nom de Giraldillo. La Giralda atteint alors une hauteur totale de 101 mètres. Cette tour fut la plus haute d'Europe durant plusieurs siècles.

A l'intérieur une rampe de 34 paliers conduit aux cloches à 70 mètres. Tout au long de la montée (ou de la descente) les ouvertures donnent l'occasion d'admirer l'architecture extérieure de la cathédrale. Arrivé à la chambre des cloches un large balcon vous accueille et de là admirer les gargouilles et les pinacles de la cathédrale, la Cour des orangers et ensuite Séville qui s'étale sous vos yeux.

Palais du roi Don Pedro et ses jardins. Le palais royal de Séville, reconstruit en partie et réaménagé en résidence royale à la demande de Pierre le Cruel (1334-1369) sur l'ancien alcazar almohade, est un ensemble palatial entouré de murailles que jouxte un magnifique jardin. Sur le plan architectural les styles Mudéjar et Renaissance dominent largement mais des témoignages d'autres époques sont aussi présents.

L'entrée par la porte du Lion encastrée dans un pan de muraille datant du XIème siècle donne accès à une cour dit patio du lion et qui correspond à la place d'arme du château musulman. Lui succède, en passant sous trois arcs vestiges d'anciennes fortifications, le Patio de la Montaria qui ouvre sur l'ensemble palatial. Le palais s'organise autour du patio des Demoiselles qui était le lieu où se déroulait la vie officielle et le patio des Poupées lieu de la vie privée. Le vaste patio des Demoiselles est décoré d'une galerie d'arcs polylobés aux stucs ciselés reposant sur des colones de marbre jumelles. Un large canal occupe le centre du patio et apporte de la fraîcheur.

Le Palacio Alto comprend un vestibule réalisé au temps des Rois Catholiques, l'oratoire et le belvédère des Rois Catholiques, la salle à manger de réception construite sous le règne de Philippe II. On accède au palais gothique depuis le patio de la croisée par un portique baroque. Construit sous le règne de Alphonse X, remanié d'importance au XVIIIème siècle suite aux dégâts provoqués par le séisme qui détruisit Lisbonne. C'est à cette époque que fut réalisé la grande salle sur les murs de laquelle aujourd'hui une splendide collection de tapisseries monumentales exécutées au XVIIIème siècle par la Manufacture royale de tapisseries de Madrid    (illustrant la conquête de Tunis en 1535), se laissent admirer. La salle des fêtes ou des voûtes, la partie la plus ancienne du palais décorée de soubassements d'azulejos du XVIème siècle, a gardé de son origine sa structure et ses voûtes en croisée d'ogives, c'est dans cette salle que fut signé le contrat de mariage entre Isabelle de Portugal et Charles Quint le 10 mars 1526.