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Livre de bord 2016
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Nouvelles du bord

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6 août : Pwllheli (prononcer poui'eli), ville très touristique avec ses 4100 habitants dont plus de 80% parlent le gallois.

En 1355 Le Prince Noir octroie à Pwllheli une charte d'arrondissement, et depuis tous les mercredi un marché se tient dans le centre ville sur "Y Maes". La ville a su profiter de la construction navale et de la pêche industrielle pour se développer. Il y aussi des carrières de granit qui ont apporté à la population une certaine activité économique.

Pwllheli est la ville principale de la péninsule de Llyn et avec son marché hebdomadaire du mercredi un centre de rencontre pour la population de toute la péninsule.

Le centre nautique et la marina sont très actifs. C'est certainement le centre pour la plaisance le plus important du Pays de Galles.

Pour entrer dans la marina il est préférable d'arriver à mi-marée car le chenal d'accès est peu profond et un tantinet ensablé, courbe, avec une signalisation minimale. Dès l'entrée un grand banc de sable sur bâbord vous engage à ne pas vous éloigner du chenal balisé car à coup sûr c'est un échouage garanti. Bien observer la hauteur d'eau qu'il y a sur de grandes règles adossées à des poteaux. La marina est agréable avec de nombreux services, il y a ici tout ce qu'il faut pour les bateaux. Le personnel est serviable et agréable.

Une longue promenade mène au centre ville et un peu plus loin à deux magnifiques plages de sable blond dont la plus longue mesure ses 5 kilomètres. Une forte activité touristique s'empare de la ville à la période estivale et les marchands de glace ne chôment pas.





  

9 août : Milford Haven situé dans un aber (comme en Bretagne) un grand estuaire formant un port naturel utilisé depuis le Moyen Age. Avant d'arriver au port, dans ce long port naturel, il faut naviguer entre d'énormes terminaux pétroliers et gaziers (beurk!!!). Le port de pêche, dont une partie a été aménagée pour la plaisance, grand bassin auquel on accède par une écluse 1 à 2 heures avant et après la marée haute en fonction des coefficients, est très agréable. Les quais sont entourés d'anciens hangars en briques rouges caractéristiques de la région, rénovés et transformés en magasins et boutiques diverses.

Presque 13000 habitants dans une ville dont l'activité principale est l'industrie chimique et qui détient un des plus grands terminaux de gaz naturel liquéfié au monde. Il persiste malgré tout une petite activité de pêche.

11 août : Après le Pays de Galles la Cornouaille. Une traversée plein sud avec un bon portant pour une traversée de 83 milles à l'ouest du canal de Bristol. Pour quitter Milford Haven réveil de bonne heure, pas question d'oublier de se lever car la marée haute était à 5 heures du matin et l'écluse n'ouvre pas très longtemps. De plus pas question de rater la marée à notre arrivée à Padstow une petite ville balnéaire de moins de 3000 habitants avec ses plages sablonneuses et son port bien abrité au fond d'une ria dont le chenal d'accès est si peu profond qu'il est préférable d'avoir bien calculé non seulement la bonne heure de marée mais aussi avoir bien déterminé sa hauteur d'eau en rajoutant un bon pied de pilote pour ne pas échouer avant d'arriver au dit port. L'approche depuis la mer dans la rivière Camel se fait avec circonspection car un grand banc de sable obstrue une grande partie de l'estuaire et il est responsable de bon nombre de naufrages

 A une demi-heure près nous attendions sur ancre dans une zone de mouillage assez profonde (4m) à quelques centaines de mètres du port. Nous avons pu arriver et nous mettre au quai avant que la marée ne soit trop basse. Nous avons vu arriver le maître de port qui visiblement était très inquiet et nous a signalé avec insistance que là où nous nous étions amarrés nous allions échouer, il ne savait pas que nous avions un biquille et que l'échouage ne serait pas un souci, mais le rassurer n'a pas été si facile. Nous nous sommes amarrés au quai car si il y a un bassin la porte (pas un écluse mais une porte basculante) ne s'ouvre que 1 heure 1/4 à 1 heure 1/2 avant et après la marée haute. Comme nous ne voulions pas rester sur ancre mais que nous préférions nous dégourdir les jambes et visiter la ville nous avions choisi de nous amarrer au quai  car nous savions que nous arriverions après la fermeture de la porte et que nous ne pourrions accéder au bassin que le soir vers 22 heures.

  

Un endroit très joli ce petit port et qui attire une foule comme nous n'avions pas vu depuis bien longtemps. Et comme le temps était au beau une foule incroyable se pressait toute la journée sur les plages, le centre ville qui n'est que bars, restaurants, cafés, pubs et boutiques souvenirs avec des attractions diverses dans les rues avoisinantes et sur les quais.

Plusieurs fish and ship s'égrènent le long des quais mais devant l'un deux la queue était interminable certainement le meilleur du coin mais nous avons renoncé à faire la queue aussi longtemps.

A l'aplomb des quais une activité particulière nous a étonné : un nombre incroyable de pêcheurs très concentrés (femmes, hommes et enfants) essaient de ferrer des crabes, non pas des poissons mais bien des crabes: drôle d'idée! Tandis qu'à l'extérieur du port une noria de petites embarcations rapides viennent chercher ou déposer des touristes en mal de sensations et les promènent à toute vitesse sur le beau plan d'eau.

14 août : La marée est de bonne heure, mais vraiment de bonne heure. La porte est ouverte à 3 heures du matin, pas question de lambiner car à 4 heures la porte se refermera. Passer dans ce chenal étroit de nuit même balisé est un peu  angoissant, attention à ne pas s'échouer sur un banc de sable. De plus pas de vent, à la sortie du chenal attention à ne pas prendre un bout dans l'hélice voire un casier. Au lever du soleil tout va bien, le vent commence à faire de même lui aussi, nous voilà en route vers la pointe de la Cornouaille. C'est la dernière étape un peu longue avant de rentrer. La traversée de la Manche sera parfaite : un vent de 15/20 noeuds de portant, une mer belle, un beau soleil la journée et une lune éclairante la nuit. Du côté de Lands End pas loin du phare, une tête toute ronde sort de l'eau avec dans la gueule un poisson et le phoque  est tout heureux et trouve délicieux de croquer ce gros poisson les moustaches au vent. Pas d'autres rencontres originales sur la route à part les cargos habituels à l'approche de l'entrée du rail d'Ouessant. A 23 heures le rail est derrière nous. Dans la nuit très peu de bateaux de pêche à surveiller. Une nuit parfaitement tranquille, il n'y a pas beaucoup de monde sur l'eau. Au petit matin à la pointe de Bretagne le vent va tomber progressivement et nous finirons par démarrer le moteur pour rejoindre Loctudy que nous ne connaissons pas et qui sera notre étape pour la nuit prochaine. Cette commune du littoral breton a gardé une certaine authenticité bretonne. Une escale agréable.




  

17 août : Puis Pornichet et ensuite Les Sables d'Olonne où nous retrouvons le Marsup de Loupiac et son équipage. Le temps sera moyen, nous restons avec les Marsup's quelques jours histoire de nous raconter nos aventures respectives.


22 août : Encore une belle journée pour rallier Port Médoc où nous allons rester quelques temps au sec pour travaux divers et modifications : refaire certes l'antifouling mais aussi enlever le safran pour vérifier le pallier intermédiaire dont une pièce a bougé, nouvelle réparation de la cuisinière qui s'est remise à fumer comme une locomotive à vapeur, etc...