Le pont
Mise en oeuvre identique à la réalisation de la coque. Fabrication du moule. Pose des tissus de verre (pas de kevlar pour le pont) puis des tissus techniques, mise en place du réseau de distribution de la résine, bâchage, faire le vide, infuser. Retirer les tissus techniques, coller la mousse sous vide sans oublier de disposer les inserts en contre-plaqué pour boulonner ultérieurement l'accastillage de pont. Recommencer le tout pour la peau extérieure. Enduire et poncer sauf le pourtour du pont pour la stratification de la liaison pont-coque.
Commentaires et réflexions
Les avantages
L’infusion, par rapport à une voie humide classique suivie d’une mise sous vide, permet de travailler au calme, de draper les tissus à sec, de prendre son temps sans avoir l’angoisse de la polymérisation de la résine avant d’avoir fini de stratifier la pièce. Travaillant essentiellement à deux cela nous a permis de réaliser une coque de 14,50 m dans de bonnes conditions de travail et pour un résultat optimum. L’aide de main d’œuvre supplémentaire fut ainsi limitée au jour de l’infusion. La qualité du stratifié obtenue est bien supérieure à celle d’une stratification au contact. On obtient un rapport fibres/résine d’environ 70% avec à la clef une économie de 30 à 40% de la quantité de résine utilisée.La mise sous vide permet un compactage parfait des tissus ce qui limite en fin de construction, la quantité d’enduit et surtout de ponçage. Pour la coque nous avons mis 60 kg d’enduit, une fois poncé, il en reste sur la coque environ 30 kg., un peu moins pour le pont. Pas de port de vêtements de protection sauf pour le ponçage (combinaison et masque de rigueur), pas d’outils à nettoyer. Il n’y a pratiquement pas de contact avec la résine ce qui limite la survenue de problème allergique en particulier. On ne patauge à aucun moment dans la résine.
Les inconvénients
La mise en œuvre ne s’improvise pas. Les conseils et le coup de main de Bob Fisher ont été indispensables à la réussite de cette entreprise. La méticulosité est indispensable. En effet l’infusion ne tolère pas l’à peu près ni la moindre fuite au niveau de la bâche à vide. Il faut donc traquer les fuites éventuelles avant de décider d’infuser et parfois faire preuve d’une bonne dose de patience, savoir différer l’infusion si on n’est pas sûr de la qualité du vide. Le risque est de jeter la pièce; passe pour un panneau plat mais s’il s’agit de la coque c’est la déprime assurée. Etre méthodique aussi, dans le contrôle des températures de la pièce à infuser et de la résine. Disposer d'un chauffage est indispensable pour chauffer le local si besoin et pour assurer la post-cuisson.
L'inconvénient majeur reste le prix de revient en comparaison d'une construction plus traditionnelle en stratifié sur mannequin. En effet, tous les tissus techniques une fois utilisés ne peuvent plus resservir, ils sont bons à jeter, la fabrication d'un moule mâle est plus onéreuse et de plus la coque frégatée impose de détruire le moule pour pouvoir démouler.
L’infusion génére des déchets importants , d’où l’intérêt d’avoir une déchetterie dans un périmètre proche de la construction pour les éliminer en toute sécurité.
Le pontage
Le pont post-cuit est démoulé puis suspendu avant d’être installé sur des supports roulants pour le glisser sur la coque. Ajustage du pont à la coque et stratification du livet par trois couches de tissu bibiais (intérieur et exterieur) sans oublier de stratifier les cloisons au pont par trois couches de tissu bibiais.
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